La réforme de l’État est une entreprise complexe. D’autant plus celle de la politique étrangère, par laquelle l’État interagit avec d’autres États ou d’autres entités, en tenant compte des intérêts et défis émergents entre logique régalienne et logique d’interdépendance, ne saurait être facile. Alors la réflexion s’impose afin de redorer le blason de la diplomatie guinéenne et de la rendre plus efficace et adaptée aux normes internationales.
La politique étrangère de la Guinée souffre en effet d’une meilleure définition de ses orientations et mécanismes de leur mise en œuvre, notamment sa diplomatie. La constitution ou la reconstitution d’un réseau d’experts capables de réfléchir à ces questions, et l’engagement à en assurer la relève valable devraient guider l’esprit de la réforme du secteur.
À cet effet, notre diplomatie doit traduire les leviers d’une soft power et de la force coercive, le cas échéant, en y injectant du sang neuf et déployant des contingents de l’armée guinéenne dans les opérations de maintien de la paix et la sécurité régionale et internationale.
Notre présence dans les arcanes de la diplomatie africaine et mondiale devrait être rehaussée, car elle était essentiellement patriarcale durant les dernières années. Ce qui avait rendu notre diplomatie l’ombre d’elle-même et écarté l’expertise dans le domaine. D’où la nécessité d’inverser la tendance et redéfinir l’orientation qui sied aux défis actuels du pays.
Notre diplomatie a besoin d’un mélange d’ouverture décisionnelle et de recentrage géopolitique, pragmatisme finalement méthodique.
Enfin, cela est un appel à la réflexion profonde. Le défi est donc lancé pour la réforme de notre diplomatie.
Aboubacar Diaby
Diplomacy and Global Affairs Specialist and Consultant . Program Officer at FHI 360- Washington , DC. Tel :(703) 655-0267| WhatsApp: +1 (703) 655‑0267| Email:
adiabt@fhi360.org |aboubacardiaby75@gmail.com | LinkedIn – aboubacardiaby
