Après la clôture des débats par le président du tribunal, c’est autour des plaidoiries et réquisitions sur l’affaire qui oppose l’Etat Guinéen au secrétaire général du SPPG, Sékou Jamal Pendessa. Dans ses réquisitions, le substitut du procureur, Biwon Millimono a demandé au tribunal de retenir le journaliste Sékou Jamal Pendessa dans les liens de la culpabilité pour ses infractions en lui condamnant à 6 mois d’emprisonnement et au paiement d’une de 500.000fg.
Le substitut du procureur s’est appuyé sur les arguments suivants pour tenter de convaincre le président du tribunal :
« On est devant vous pour vous faire savoir les raisons qui renvoient monsieur Sékou Jamal pendessa ici. Pour ce qui est du premier chef d’accusation qui est la provocation directe, nous reprochons à Sekou Jamal Pendessa d’avoir provoqué directement à travers des écrits, il y’a eu une incrimination qui n’a pas été puni par le code pénal. On le reproche également d’avoir participé à une manifestation susceptible de troubler l’ordre public, à cet effet monsieur le président, nous pensons qu’il y’a un seul prévenu donc pour parler d’attroupement, il faut plusieurs personnes. Pour l’atteinte et menace de sécurité… nous reprochons à monsieur Pendessa de troubler l’ordre public du cyber espace guinéen. Il a troublé l’orde public à travers des écrits, Il a appelé des journalistes à des manifestations alors qu’il n’a pas eu des informations préalables. Il n’a accepté de faire aucune déclaration devant l’officier enquêteur. Monsieur le président, ses arguments sont en contradiction avec l’article 116 du code pénal. Il y’avait une sorte de clameur derrière Sékou Jamal Pendessa.
Monsieur le président, il faut bien vouloir vous accrocher fortement à ses dispositions pour remettre en cause les conditions d’interpellation de Pendessa. Le
Droit de silence, je pense qu’il aurait pu bénéficier d’un classement sans suite comme les autres s’il nous avait permis d’avoir des informations qui lui sont reprochées. Il ne nous a pas donné des éléments et nous, nous avions des éléments et c’était son silence contre nos éléments c’est ça qui nous a poussé à renvoyer le dossier en flagrant délit et lui placer sous mandat de dépôt. Qui ne connait pas Sékou Pendessa, qui ne connait pas sa sagesse et le noble combat qu’il mène. Monsieur Sékou Jamal Pendessa est un repli de justice c’est pourquoi monsieur le président, le ministère public par la voix vous demande de retenir monsieur Sékou Jamal Pendessa dans les liens de la culpabilité pour ses infractions et lui condamner à 6 mois d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 500 000 fg » a t-il requis.
Pour le moment, la parole est au collectif d´avocats du SG du SPPG qui vont sûrement demander la relaxe pure et simple de leur client.
Aliou Diaguissa Sow
Tel: 627514441