Des députés ayant pris publiquement la parole sur le sujet de dissolution de l’Assemblée nationale au nom de la paix restent divisés à propos. Si certains comme Siaka Barry se disent favorables à cette démarche, d’autres comme Makanera Kaké et Abdoulaye Kourouma en sont opposés. Le président du rassemblement pour renaissance et développement (RRD) Abdoulaye Kourouma, lui propose au nom de la paix, l’application des lois de la république au profit des accords ou consensus entre les partis politiques. Il était l’invité de Djoma médias ce jeudi 19 novembre 2020.
« Une institution que ça soit l’Assemblée ou d’autres institutions républicaines, parler de sa dissolution sans passer par des formes légales, tu t’inscris déjà dans les rebellions. Il faut dire les choses par leurs noms. L’Assemblée nationale est une institution républicaine. Toute personne qui se lance dans la dissolution d’une institution républicaine dans un pays normal pense déjà à un coup d’État. La loi la prévoit lorsqu’il y’a contradiction entre le législatif et l’exécutif. Ce n’est pas pour des appétits personnels qu’on peut demander la dissolution d’une institution. Il y a de l’amalgame dans ce que les gens font. J’ai écouté quelqu’un dire, et de surcroît un député, qu’il y a quarante pour cent de la population qui ne se retrouvent pas dans gestion. Je lui dis ici présent que la démocratie c’est la dictature de la majorité. Lorsque les quarante pour cent n’y sont pas et que les soixante pour cent sont là, ça veut dire que la démocratie est respectée. Si un député s’inscrit dans la dissolution de l’Assemblée nationale au nom de la paix peut commencer à démissionner pour dire qu’il est soucieux pour la paix. Vous voulez la paix en Guinée ? Dites au professeur Alpha Condé de quitter dans les consensus et accords travailler avec les lois de la république il y aura forcément la paix. Dissoudre l’Assemblée aujourd’hui c’est déplacé le problème. C’est pour le résoudre. Moi au nom de la paix, il faut appliquer la loi », a proposé l’honorable Abdoulaye Kourouma.
Djély MAMADOU
