Conakry-Consécutivement au meurtre d’un policier à Wanindara, le directeur général de la police nationale, Ansoumane Camara Bafoe, a annoncé un ratissage de toute la commune de Ratoma dans l’optique, selon lui, de retrouver les coupables. Cette annonce ne passe pas inaperçue dans cette zone réputée être un fief de l’opposition.
Les avis de citoyens interrogés par notre rédaction dans la commune concernée, sont parfois complémentaires. Alseny Diallo, comédien, estime que la police serait dans son rôle en procédant à ce ratissage mais il parle d’un manque de confiance qui poserait problème.
«Nous n’avons pas confiance en eux. Nous ne les croyons pas et ils ne nous croient pas, parce qu’ils n’ont pas été là où ils devraient l’être. Si c’est venir fouiller, ne rien trouver et essayer de mettre ce qu’ils ont pour dire c’est ce qu’on a trouvé, là nous sommes contre. S’ils vont ratisser les zones, nos chefs de quartiers, les sages et la jeunesse vont être présents. Après, ils fouillent devant le propriétaire et ces trois témoins cités. Mais je persiste, si c’est eux seulement viennent, je ne suis pas d’accord», confie-t-il au micro de Guinee114.com.
Abondant dans le même sens, Ibrahima Bah diplômé renchérit : «Je sais que dans mon quartier il y a trop d’insécurité, il y a des bandits qui se disent des citoyens. Ils profitent pendant des manifestations pour braquer des gens et leur retirer des biens, mais si ce ratissage va impliquer les jeunes, vieux et les chefs de quartiers, je suis d’accord. Mais si toutefois, c’est seulement avec les forces de l’ordre, je sais qu’il n’y a pas de confiance entre la population et ces forces».
Alhassane, agent commercial, résidant à Hamdallaye, redoute des règlements de comptes. «Si c’est pour profiter de cette opération et arrêter les opposants au troisième mandat, je suis contre», s’oppose-t-il.
Souleymane Bah pour Guinee114.com
