La République de Guinée fête ses 65 ans ce lundi, 02 octobre 2023. 65 ans depuis que le pays s’est libéré du joug colonial et a accédé à la souveraineté nationale. Un moment de joie et de fête, qui sera surtout l’occasion de rendre hommage aux pères fondateurs de l’indépendance. Mais pour Idriss Chérif, président de l’Union pour le Changement de Guinée (UCG), cette occasion doit aussi être mise à profit pour faire le bilan des 65 ans d’indépendance de la Guinée.
« Cela fait 65 ans que nous avons eu notre liberté totale, notre autonomie pour une gestion harmonieuse, efficace et efficiente de notre cher pays. Pendant ces 65 ans, nous avons traversé des périodes difficiles mais aussi des périodes gracieuses. C’est le moment de faire le bilan de notre indépendance et celui des actions que nous avons posées en Guinée.
C’est une fierté pour tout Guinéen de savoir que nous ne sommes plus sous la domination coloniale et que nos devanciers ont lutté, ont affronté la pluie et le soleil, la prison, l’humiliation pour que la Guinée puisse être indépendante. Ils nous ont laissé un héritage dont nous devons prendre soin dans l’harmonie, dans l’unité, comme le stipule notre hymne national. Il est important pour les Guinéens de commémorer et d’oublier, même si ce n’est pas facile, les douleurs que nous avons subies », a-t-il indiqué dans un entretien accordé à notre rédaction.
Cet ancien ministre de la Communication et ancien allié du président Alpha Condé souhaite aussi que le colonel Mamadi Doumbouya profite de cette date historique pour prendre de grandes décisions allant dans le sens de la promotion du pardon et de l’unité nationale. C’est notamment la libération des dignitaires du régime Alpha Condé, qui sont détenus pour des faits présumés de corruption et détournement de deniers publics, entre autres.
« L’avenir se construit uniquement dans la paix, dans le pardon et dans la convivialité. C’est pourquoi, je joins ma voix à celle de mes compatriotes pour apporter ma pierre d’édifice morale, en demandant qu’il y ait une paix durable en Guinée. Que nous puissions nous retrouver résolument dans le pardon, par lequel nous pouvons construire une nation. Certes, nous avons un État et nous avons pour héritage de construire et de consolider la nation. Je demande au colonel Mamadi Doumbouya de penser à toutes les blessures que nous eues et de les effacer, et de penser à notre avenir.
Je lui demande de penser aussi à tous ceux qui souffrent, à nos compatriotes qui sont en prison. Je demande au colonel de faire amende de pardon pour que ces personnes-là puissent rentrer chez eux, à la maison. Ce sont des anciens commis de l’État. Ce pays a subi beaucoup d’injustes, beaucoup de détournements, les biens publics ont été confondus aux biens privés, c’est une réalité. Mais il est important d’oublier le passé et de se projeter vers l’avenir. Il faut leur pardonner et envoyer des nouveaux textes pour que plus jamais des détournements, des tueries et des casses », recommande Idriss Chérif.
Diop Ramatoulaye
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