Ibrahima Diallo (FNDC) prévient: « soit on nous laisse manifester…ou-bien les militaires avec leurs armes accueillent les délégations…»

Le responsable des opérations du front national pour la défense de la Constitution, Ibrahima Diallo était dans l’émission les Grandes Gueules d’Espace Fm ce vendredi 11 Décembre 2020 pour parler de la manifestation programmée  le jour de l’investiture du Chef de l’État guinéen.
Au-delà des motifs avoués de ladite manifestation contre le troisième mandat d’Alpha Condé, le FNDC veut présenter aux délégations qui vont fouler le sol guinéen, l’image d’un pays gouverner par un régime dictatorial.
« Comme vous le savez ça fait plus d’un an que nous menons ce combat contre le coup d’État constitutionnel pour un troisième mandat mais malheureusement Alpha Condé a décidé de confisquer le pouvoir par les armes en faisant des centaines de morts de passage. Alors le mardi prochain, il a décidé de faire le baptême de son coup d’État constitutionnel avec l’argent du contribuable guinéen. Pour nous, cette journée est une occasion qui s’offre aux démocrates pour renouveler leur rejet du troisième mandat et de réaffirmer notre détermination à poursuivre le combat pour la liberté et la démocratie. Je précise que l’objectif de cette nouvelle manifestation est de pouvoir prouver à la face du monde entier que c’est l’écrasante majorité de la population guinéenne qui est contre le troisième mandat. Maintenant nous passons d’un régime légal à un régime illégal. Donc nous passons d’un régime démocratique à un régime dictatorial. Aujourd’hui toute la Guinée est militarisée. C’est une réalité. Par rapport aux consignes que nous avons données pour cette nouvelle manifestation, la première nous avons demandé aux citoyens qui résident dans les communes de Matam et de Dixinn de rejoindre Kaloum à partir du 13 Décembre pourvoir accompagner les autres citoyens pro-démocratie qui sont dans cette commune afin de manifester. La deuxième consigne nous demanderons aux citoyens dans les quartiers que traverse l’autoroute de pouvoir sortir pour manifester leur désaccord vis-à-vis du coup d’État constitutionnel à travers d’un message sur les pancartes.
Pour cette manifestation, il y a deux possibilité. Soit on nous laisse manifester pour accueillir à notre manière les délégations qui vont venir pour prouver à la face du monde que nous sommes dans une dictature ou-bien les militaires avec leurs armes accueillent les délégations et prouver à l’opinion internationale que nous sommes dans une dictature. Ce sont ces options qui s’offrent au régime actuel », a indiqué Ibrahima Diallo.
Mamadou KOUYATÉ

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