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Gouvernance minière: l’historique et les mérites de la reforme du système cadastral, expliqués par le DG du CPDM

Conakry-L’autre acquis de la troisième République sous Alpha Condé, c’est la réforme de la gouvernance minière notamment à travers la mise en place d’un système cadastrale qui met fin à des conflits entre miniers, lutte contre une forme de saignée financière et évite au pays de voir ses ressources gelées par des sociétés minières. C’est du moins ce que le directeur général du Centre de Promotion et de Développement Minier (CPDM), a dévoilé. Invité par nos confrères de l’émission On refait le monde, du mardi, 1er septembre 2020, Mohamed Lamine Sy Savané est d’abord revenu sur l’historique de cette réforme avant d’en donner des avantages.

Si avant c’est à main levée qu’on procédait au decoupement des titres miniers et des autorisations d’exploitation de carrières, en 1999, quatre ans après sa création, le CPDM  a été doté d’un système d’information géologique. Ce qui a permis de faire un découpage avec des précisions plus ou moins acceptables à l’époque. «Ce système a évolué avec la troisième République pour être en phase avec les réformes voulues à l’époque par le président de la République (Alpha Condé Ndlr) qui a tout d’abord fait un constat quant à la nature du système cadastral de la Guinée qui n’était pas tout à fait en phase avec le code minier», a indiqué le directeur général du CPDM.

La révision du code minier, poursuit-il, avait tout son sens. «Non seulement par rapport à la gestion du cadastre minier, mais aussi d’autres aspects qui étaient d’actualité tel que l’impact environnemental et social des projets miniers…Nous sommes entrés dans cette réforme pour doter la Guinée d’un système cadastral moderne, accessible en ligne et débarrassé de tout conflit qui pouvait emmener les investisseurs à s’opposer mais aussi limiter la saignée. J’rappelle ici saignée, les  exonérations fantaisistes parce que c’est un élément fondamental dans la gestion du cadastre minier. Hier, des titres miniers étaient donnés avec de grandes superficies. On s’est rendu compte très rapidement que des compagnies minières prenaient des titres miniers pour geler les ressources…», ajoute-t-il.

Contrairement à l’opinion très rependue, selon laquelle, « toutes la Guinée est déjà vendue » à travers des titres miniers octroyés ci et là, Mohamed Lamine Sy Savané rassure que «nous n’avons pas encore 30%» d’occupation du sol en termes titres miniers.

Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)

622 10 43 78

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