Conakry-La présidente du tribunal de première instance de Kaloum a rendu lundi son verdict dans l’affaire opposant la ministre Zenab Dramé à trois journalistes pour diffamation. Si cette décision sonne comme une victoire des trois journalistes incriminés, c’est loin d’être la fin du combat que compte livrer la ministre, “décidée à laver son honneur”.
Puisque la plainte porte sur une affaire de prétendu détournement de plus de 200 milliards de francs guinéens par la ministre, une affaire dont le procureur s’était déjà saisi et annoncé une information judiciaire, la juge a renvoyé la partie civile à mieux se pourvoir, estimant que cette procédure ne pouvait prospérer avant les conclusions de l’affaire en instruction sur initiative du procureur Seny Camara.
Absent à l’audience, Me Dinah Sampil, le plus célèbre parmi les avocats constitués par la ministre, s’est prononcé plus tard dans la presse. Et pour lui, c’est clair : la juge est passée à côté. «Nous estimons que madame la présidente ne peut pas justifier sa décision car aucune disposition légale ne permet à un juge de se prononcer sur l’opportunité des poursuites extrajudiciaires», mentionne-t-il chez nos confrères d’africvision.
«Nous avons donc interjeté appel contre la décision pour que le dossier parte devant la Cour d’appel de Conakry et qu’il soit l’objet d’un réexamen», annonce Me Dinah Sampil.
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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