Trois mois après l’annonce de sa mise en circulation, les autorités guinéennes délivrent pour la première fois la Carte d’identité nationale biométrique. Elle coute 100 mille francs guinéens, son délai d’acquisition, fixé à deux semaines, est incompressible avec un mode de paiement limitant les risques de corruption. C’est du moins l’explication donnée par le directeur du Bureau de Stratégie et de Développement du ministère de la Sécurité et de la Protection civile.
Selon le commissaire Mamadouba Paye Camara, les banques Orabank et Afriland Bank sont celles où le versement se fait. Et bientôt par Orange money. « Nous créons toutes ces facilités pour que personne ne donne de l’argent à un policier où à un autre démarcheur. Aussi, quiconque vous demande de lui donner de l’argent pour accélérer la procédure et vous aider à avoir votre carte avant le délai fixé, vous aura menti. La procédure prend deux semaines. Et personne ne peut récupérer votre carte à votre place. Nous avons fait ainsi pour lutter contre la corruption », a-t-il déclaré dans l’émission Won kha ya fin chez nos confrères de Djoma médias.
Le demandeur se présente au commissariat muni de son certificat de résidence, son extrait d’acte de naissance (de nouveaux extraits d’actes de naissance numérisés et sécurisés désormais disponibles dans les mairies) et le reçu attestant qu’il a versé les 100 mille francs guinéens à l’une des banques indiquées. Pour le moment, c’est au niveau national que la carte est délivrée. Les Guinéens vivant à l’étranger devront attendre à défaut de pouvoir se déplacer.
Le porteur de cette carte d’identité nationale biométrique, peut voyager avec dans l’espace CEDEAO.
Thierno Amadou M’Bonet Camara
