« Nous avons fait livrer du matériel logistique pour la mise en œuvre des directives du Gouvernement concernant la gestion de la maladie à virus Ebola. Ce matériel est composé d’EPI. Ce transport d’urgence a été facilité par le Système des Nations Unies en Guinée », a écrit sur Twitter, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, il y a 24 heures.
Selon la même agence nationale, « en application des directives du Gouvernement contre #Ebola, les agents de la protection civile ont procédé à la mise en place des cordons sanitaires à la sortie et à l’entrée de Gouéké le 16 février à travers le projet #Prepline mis en œuvre par #OIMguinee ».
Sur place, Ibrahima Koné, le sous-préfet de Gouéké contacté ce mercredi 17 février 2021 par les Grandes Gueules d’Espace, réfute par contre, ces informations. D’après le premier responsable administratif de la localité en voie d’être confinée, peut-être que la mission dont parlent les autorités est en route, ce qu’il souhaite le plus rapidement que possible, mais pour l’heure, personne n’est venu d’ailleurs pour les soutenir dans l’épreuve qu’ils traversent. « Les gens sont sensibilisés par les responsables locaux en attendant l’arrivée de la mission nationale ou régionale… », a dit le sous-préfet tout en précisant que personne n’est décédé dans sa juridiction. « Les gens sont tombés malade ici, ils sont allés mourir à N’Zérékoré. Il n’y a pas eu de mort ici à Gouéké », a-t-il tenu à dire.
«C’est avec le corps médical de ma localité, qu’on a canalisé les familles qui sont atteintes. Chaque matin, on les flashe en essayant de voir leur température en attendant que les spécialistes ne viennent. Nous on ne les laisse pas sortir. Ils sont dans leur famille. Ils ne sortent pas, on les encadre », a poursuivi Ibrahima Koné.
Répondant à une question sur la prétendue prise du contrôle du village par des spécialistes venus de la capitale Conakry, le sous-préfet Gouéké qui au prima bord a décrit la sérénité qui prévaut dans cette petite ville de 40 mille âmes, s’est montré très clair. «…C’est nous qui avons fait ça ici. Et nous continuons sur ça ; et nous sensibilisons la population. On n’a pas eu encore des étrangers venus de Conakry ou d’ailleurs, spécialement pour s’occuper de nous », a martelé Ibrahima Koné.
« Je vous dis qu’on dit qu’ils vont venir. Aucun étranger n’est venu d’abord. C’est nous-mêmes qui nous débrouillons ici à Gouéké pour canaliser ces gens-là », a conclu le sous-préfet en répondant à une question sur l’accompagnement des familles isolées.
A en croire au sous-préfet, le marché hebdomadaire de Gouéké interdit pour une période d’un mois reconductible, par les autorités de Conakry, est fréquenté par beaucoup de citoyens de toutes les régions de la Guinée et par des gens qui viennent du Mali, de la Côte d’Ivoire et du Libéria.
Focus de Guinée114