Conakry-Après plusieurs démarches auprès du gouvernement et de l’inspection générale du travail pour rétablir dans leurs droits des travailleurs et syndicalistes de l’Hôtel Sheraton grand Conakry, « licenciés illégalement », des organisations syndicales ont décidé de passer à la vitesse supérieure à travers des plaintes contre l’hôtel et le gouvernement notamment auprès de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour attaques contre les droits, la santé et la sécurité des travailleurs.
Ce Vendredi, 19 février 2021, la Fédération générale de l’hôtellerie touristique, restauration et branches connexes (FHTRC), et ses alliés, étaient en conférence à la maison de la presse pour annoncer la saisine de l’organisation internationale du travail et en décliner les raisons.
« Nous nous sommes fixés un objectif de lutter contre l’exploitation abusive, le harcèlement physique et verbal, le licenciement arbitraire, et pour la prise en charge sanitaire et les heures supplémentaires dans les complexes hôteliers. Après cinq (5) mois de lutte pour notre réintégration, nous revenons vers pour vous signifier notre engagement à ramener le respect du droit de travail qui n’est quasi-totalement pas respecté dans les entreprises guinéennes, particulièrement dans les hôtels, devenus un vrai calvaire pour les employés Guinéens. Parmi les activités réalisées jusque-là il y a des lettres adressées à l’inspection générale du travail, au ministère de l’Hôtellerie et du tourisme, au ministère du Travail et à la Primature. C’est ce qui explique le contenu de cette banderole où il est mentionné que le gouvernement guinéen n’a pas agi sur cette situation.
Deux (2) pétitions des employés marquant leur solidarité pour la réintégration des délégués syndicaux et des plaintes adressées à la SFI (société financière internationale), au propriétaire du groupe TOPAZ, à l’OIT (l’organisation internationale des travailleurs). Virer les dirigeants syndicaux élus par le personnel hôtelier constitut une tentative évidente des représailles pour avoir exercer les droits prévus dans les conventions 87, 98 et 135 de l’OIT ainsi que du code de travail de la Guinée. Et une tentative de dissuader le reste du personnel de poursuivre l’activité syndicale. Les conventions 87, 98 et 135 de l’OIT qui ont toutes étaient ratifiées par la Guinée, consacrent des protections et constituent une base de jurisprudence internationale en matière de droit syndical et de la liberté d’association des travailleurs>>, a confié Amadou Diallo, secrétaire général des travailleurs de l’hôtel Sheraton grand Conakry.
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Pour sa part, Asmaou Bah, secrétaire générale de la FHTRC, promet de se battre pour rétablir ces travailleurs et syndicalistes virés par l’hôtel Sheraton dans leur droit. « Nous sommes passés par tous les moyens possibles et légaux au niveau national et international. Nous voyons que ça n’a pas eu des suites favorables pour nos camarades syndicalistes licenciés au Sheraton grand Conakry. Nous nous sommes dit qu’il faudra maintenant passer à la vitesse supérieure parce que c’est illégal de licencier ces travailleurs parce que leur motif de licenciement n’est pas fondé>>, dit-elle.
Mamadou Macka Diallo
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