Le Réseau Environnement Bauxite a tenu sa troisième assemblée générale annuelle ce jeudi 25 février à Conakry. Ce réseau qui fédère plusieurs sociétés minières évoluant dans la région de Boké constitue un levier dans le respect de l’environnement par les sociétés qui exploitent la bauxite dans cette région. Il a été créé le 22 mai 2018.
Aïssatou Bobo Diallo présidente du réseau est revenu sur les acquis de son organisation.
« Plus d’une dizaine de sociétés minières se trouvent aujourd’hui à Boké. Le souci de concilier l’exploitation minière et le développement communautaire à travers la restauration des services est une priorité des compagnies membres qui évoluent dans cette région. C’est dans ce cadre que ce réseau a été créé le 22 mai 2018 sous l’initiative de la CBG et du GAC mais qui compose aujourd’hui six compagnies membres et plusieurs partenaires. Depuis la création de ce réseau, nous avons réussi à contribuer à des sensibilisations à travers l’appui du gouvernorat de Boké, nous avons contribué à des échanges techniques et scientifiques entre les compagnies membres tels que l’équipe de réhabilitation minière, le suivi des espèces envahissantes. Nous avons aussi contribué à l’élaboration des plans d’action et de gestion au niveau national. Il y a aussi des actions que nous menons qui amènent à renforcer les liens entre les compagnies qui évoluent dans cette région et les communautés locales et les partenaires techniques et financiers « , a-t-elle expliqué.
Cette assemblée générale du Réseau Environnement Bauxite se tient sous la houlette de la Chambre des mines de Guinée. Le président du conseil d’administration de la Chambre, Ismaël Diakité, a dit les attentes de sa structure vis-à-vis de cette assemblée et du réseau. « La présente assemblée se tient au lendemain de la réunion du bureau exécutif élargi au conseil d’administration de la Chambre des mines de Guinée qui, de façon unanime a tenu à ce que cette assemblée se tient le plus rapidement possible étant donné la pertinence et la gravité des questions environnementales et sociales qui se posent dans le bassin minier de Boké mais également sur d’autres sites. Le nombre et la diversité des compagnies qui opèrent dans la région de Boké, l’étendue de la magnitude des activités d’extraction minière de transport et le développement des activités connexes dans le bassin minier font que notre emprunte en terme environnemental et social est large. Donc on a toutes les raisons, toutes les compagnies, de réfléchir ensemble sur toutes les manières nécessaires à harmoniser et surtout à mutualiser les ressources, les moyens, pour pouvoir créer une forte synergie d’actions afin de redynamiser notre action sur le terrain. En procédant à la mutualisation, en passant par la coordination de vos efforts, vous créez une nouvelle opportunité, vous créez une nouvelle force qui va nous permettre d’atténuer l’impact environnemental et social de nos activités et surtout de transformer ce qui paraît comme étant un scandale en opportunités car les questions environnementales créent des opportunités. Elles peuvent conduire à la création d’activités génératrices de revenus.
Le réseau en tant que branche spécialisée de la chambre des mines de Guinée doit pouvoir bâtir ses propres capacités, doit pouvoir développer son propre réseau de partenaires afin de constituer un levier qui va trouver d’autres sources pour venir compléter celles de la chambre avant d’avoir plus de capacités à agir sur le terrain. Notre attente est que votre assemblée se tienne efficacement afin que votre plan de travail annuel soit débattu de long en large et soit adopté et que du fait de cette adoption que vous arriviez à mutualiser vos sources et étendre votre réseau pour pouvoir agir en conformité avec la politique nationale de protection et de gestion environnementale. Il faut que ce plan de travail soit une opportunité de renforcer non seulement vos capacités mais d’aider aussi à renforcer les capacités locales, à nous suivre dans la mise en œuvre de nos plans de gestion environnementale et social » a t-il souligné.
Habib Diallo surintendant relations communautaires à la CBG s’est réjoui de la création de ce réseau. « Ce réseau c’est une initiative que nous croyons va pouvoir fédérer l’ensemble des compagnies minières notamment qui évoluent dans le secteur bauxitique autour des questions fondamentales liées à l’environnement et aux communautés avec pour objectif amener les compagnies minières évoluant dans la zone de Boké à unir leurs efforts pour aller dans une synergie qui permettra de mettre en place des actions qui pourront à terme, mitiger les impacts que les opérations de ces compagnies minières génèrent au niveau des communautés et leur environnement », a t-il indiqué.
Elhadj Nana Moussa Malaya Camara directeur des relations communautaires et du développement du contenu local, représentant du ministre des mines à présidé l’ouverture des travaux de cette assemblée générale. Il se réjouit de l’initiative. « L’un des premiers soucis du gouvernement c’est bien cet aspect environnemental de l’activité minière. Il est clair et net que l’activité minière dérange l’écosystème donc le premier souci de l’État ne peut pas ne pas être la remise en l’état de l’environnement. Ce réseau a été créé dans un contexte où le besoin était là, il n’y avait pas de synergie or nous savons qu’à Boké il y a plusieurs sociétés spécialisées dans la bauxite zt chacune d’elle avait son plan environnemental donc il y avait une supposition de structures, il y avait également une petite contradiction minières entre les décisions qui se prenaient dans le volet environnement à Boké. Ce réseau donc va corriger cette discordance et va être le meilleur partenaire du Ministère des Mines et de la Géologie et le Ministère de l’Environnement pour soigner cette plaie qui n’avait que trop duré » s’est-il réjoui.
Diop Ramatoulaye
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