Conakry, 27 février 2021-Avec un levé de financement record d’environ 750 millions de dollars, le projet Guinea Alumina Corporation (GAC), devenu aujourd’hui une société en phase d’exploitation, est une illustration parfaite de l’amélioration en Guinée du climat des affaires dans le secteur minier. Une amélioration qui va avec la qualification du cadre juridique. C’est d’ailleurs pourquoi, à l’occasion du Guinea Investment Forum, tenu à Conakry les 24, 25 et 26 février 2021, le choix est porté sur la Directrice générale de GAC, Aissata BEAVOGUI, pour parler avec d’autres acteurs, des avantages du cadre juridique guinéen dans le secteur minier et de ce qu’il faut pour améliorer afin de le rendre encore plus performant aux yeux des investisseurs.
«Les investisseurs ou les opérateurs économiques que nous sommes, bénéficions d’une clarté juridique solide dans certains cas. Mais dans d’autres cas, nous avons d’énormes difficultés et on pense que cela va s’améliorer avec le temps », a-t-elle fait savoir, bénéficiant d’une attention particulière de ses co-panélistes et d’un parterre d’investisseurs.
Et de poursuivre : «Les cadres juridiques créés par les conventions d’investissement, connues aussi sous le nom de conventions de base, ratifiées au niveau de l’Assemblée nationale, nous offrent une certaine garantie sur le long terme. Puisqu’elles sont adoptées au niveau de l’Assemblée nationale, elles font aussi force de loi. Au-delà, les dispositions inclues dans ces conventions de base, offrent une certaine protection pour d’éventuels changements sociopolitiques ou législatifs parce qu’elles contiennent des clauses de stabilisation. Ce sont des dispositions figées dans le temps et qui donnent ainsi une certaine garantie à l’investisseur».
Puis, Madame BEAVOGUI rappelle que la Guinée a signé des accords visant à protéger les investisseurs. C’est le cas notamment d’un accord bilatéral avec les Emirats Arabes unis. «Cet accord est un accord majeur pour la Guinée. Tout cela pour dire que tout investisseur à l’extérieur, qui veut investir en Guinée aura la certitude que la Guinée est un pays qui respecte ses engagements», mentionne-t-elle.
Par ailleurs, selon la Directrice générale de GAC, le cadre juridique reste encore un sujet très complexe mais il y a bien un motif d’espoir. «On sait qu’il y a beaucoup d’initiatives en cours, notamment l’implémentation d’un portail qui va permettre de regrouper tous les textes de loi, législatifs et réglementaires de jurisprudence qui permettront de vraiment de faciliter davantage toutes les activités des sociétés minières», conclut-elle.
A noter que Madame BEAVOGUI a animé ce panel avec d’autres panelistes dont l’ancien Premier ministre guinéen Mamadi YOULA, l’actuel ministre guinéen des Mines Abdoulaye MAGASSOUBA et l’ancien Premier ministre Congolais Augustin Matata PONYO.
Check Souaré