Conseiller occulte du président Alpha Condé, l’ancien Premier ministre Congolais Matata Ponyo, désormais dans les affaires, ne fait pas dans la dentelle en parlant du secteur minier en général et celui guinéen en particulier. En séjour à Conakry aux frais du grand palais, le patron du cabinet Congo Challenge a été invité au Guinea Investment Forum le 25 février, pour parler de la corrélation entre la gouvernance et les faibles retombés des investissements dans le secteur minier sur la population. Cette discussion en présence du ministre guinéen des Mines, Abdoulaye Magassouba, a permis entre autres de jeter un regard critique sur la gouvernance.
Selon Matata, « il n’existe pas de malédiction des ressources naturelles », contrairement à l’avis de certains penseurs notamment occidentaux. Pour lui, la raison de l’état de pauvreté des certains pays comme la Guinée malgré les ressources minières, n’est à recherché ailleurs.
« La raison fondamentale c’est le déficit de leadership et le déficit de gouvernance. Au lieu de parler de la malédiction des ressources minières, il faut plutôt parler de la malédiction du déficit de leadership, de la malédiction du déficit de gouvernance », déclare-t-il en présence du ministre des Mines assis à ses cotés, et de l’Ancien Premier ministre Mamadi Youla qui intervenait par télé-présence.
Pour étayer sa thèse, l’ancien Premier ministre Congolais donne l’exemple du Botswana, comparé à la Guinée et au Congo, son propre pays. « Le Bostwana est un pays africain qui ne dispose pas d’autant de ressources naturelles comme la RDC ou comme la Guinée dont vous avez parlé, qui constitue une sorte de scandale géologique. Mais quand vous regardez la façon dont le Boswana a mis en profit ses ressources naturelles, celles-ci ont bénéficié énormément au progrès de l’économie Botswanaise. Pourquoi ? C’est la qualité du leadership et la qualité de la gouvernance », dit-il en précisant que le Botswana ne dispose que du diamant comme principale ressource.
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Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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