Dix personnes seront élues dont 5 titulaires et 5 suppléants ce mardi 2 mars 2021 au sein de la société Chalco, selon un syndicaliste contacté par notre rédaction.
Au terme de l’élection, ces personnes élues auront la charge de représenter l’ensemble des travailleurs. Aboubacar Sidiki Mara puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’insurge contre la violation des procédures et accuse certains inspecteurs d’être à l’origine de la situation qui y prévaut.
« Quand une entreprise a un an, et elle a 25 travailleurs, le législateur a une obligation d’installer une délégation syndicale qui est le représentant des travailleurs. On est dans cette entreprise, il y a plus d’un an. Maintenant, on se préparait pour aller à une élection quand on a reçu le courrier de la Direction nous invitant la signature du PV pré-élection, le document qu’on élabore pour désigner les lignes avant d’aller aux élections. Dans le courrier qu’on nous a envoyé, on nous dit que l’effectif des travailleurs était de 303. On vient pour la signature du PV, ils nous disent que non l’effectif des travailleurs ce n’était pas 303 que c’est 453. Donc nous avons dit qu’on ne peut pas signer parce-que le courrier qu’on avait reçu dûment signé par la Direction parlait de 303 travailleurs. Ils disent que quand les nationaux vont voter, il faut laisser les expatriés voter. Nous avons dit que nous n’avons aucune situation sur les expatriés. La plus part d’entre eux n’a pas de permis de travail. Donc aujourd’hui, on ne peut pas accepter que les personnes là viennent voter à l’élection de la délégation du syndicat. De deux, il y a des emplois protégés qui reviennent uniquement aux nationaux. C’est ce qui crée aujourd’hui des problèmes au niveau de l’entreprise Chalco. Les travailleurs ont dit qu’ils ne veulent pas de la CNTG. La Direction dit qu’il faut que celle-ci soit là. Ils sont en train de faire le forcing. Donc pour nous ce qui nous surprend, les Guinéens s’abstiennent de voter et on les fait remplacer par des expatriés. C’est ce qui est dangereux parce-que les délégués qui sont élus-là ne connaissent rien de la situation des expatriés. Ça c’est terrifiant, ça fait peur. Ils sont en train de faire l’élection. Nous, notre structure, Union générale des travailleurs de Guinée, on a dit qu’on ne participe pas à une élection quand les conditions ne sont pas réunies pour garantir la fiabilité et la crédibilité du scrutin. Dix personnes seront élues aujourd’hui dont 5 titulaires et 5 suppléants, en principe. Le monde du travail par la complicité de certains inspecteurs devient un enfer pour les travailleurs », a dénoncé le syndicaliste.
Mamadou Kouyaté