Plus les jours passent, plus la nature donne raison à ceux qui n’ont pas attendu le lendemain pour jurer que le remplacement de Moustapha Naité au ministère des Travaux Publics n’était aucunement motivé par une incompétence du sortant.
C’est à travers celle-là même qui a eu l’honneur de remplacer Naité à ce poste que ceux qui en doutaient sont en train d’être convaincus que c’était vraiment loin d’être une question d’incompétence. La nouvelle cheffe de ce département, Kadiatou Emilie Diaby, en conseil des ministres, selon ce que nous rapporte une source proche d’elle, a demandé un peu plus. Un peu plus d’argent ! Pleurnichant ainsi sur la traditionnelle insuffisance des ressources prévues pour atteindre des objectifs titanesques de ce ministère très convoité. Un plan d’urgence concocté par elle aurait même du mal à passer. Et depuis longtemps, c’est comme ça dans ce département. On demande des miracles avec un budget dérisoire.
La même ministre, Kadiatou Emilie Diaby, sur le chantier de la route nationale Coyah-Dabola la semaine dernière, a laissé comprendre dans son discours, la persistance d’un certain nombre de difficultés avec les partenaires Chinois. Des difficultés auxquelles son prédécesseur aussi faisait courageusement face pendant que d’autres membres du gouvernement se préoccupaient à lui poser des bâtons sous les roues. Si rien n’est fait, la saison pluvieuse qui s’annonce risque d’être encore très pénible pour les usagers des routes.
C’est désormais irréfutable que le problème n’était pas Moustapha Naité. Ce n’était même pas une question de compétence. La nouvelle ministre non plus ne sera pas le problème fondamentale. Elle risque d’ailleurs de ne pas supporter la pression quand les cris commenceront. C’est un problème d’accès aux ressources, une liberté d’action et un minimum de confiance.
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M’Bonet