Quarante-huit (48) heures après la fusillade survenue à Lansanaya dans la Commune de Matoto, haute banlieue de Conakry, la Police a donné sa part de vérité ce mardi 23 mars 2021. Joint par la rédaction de Guinee114, le chargé des Communications du ministère de la sécurité et de la protection civile, Colonel Mory Kaba est revenu sur ce drame qui défraie la chronique dans la cité.
Pour d’amples informations, nous vous proposons l’intégralité de la communication faite par de Colonel Mory Kaba.
« La police était venue pour rétablir dans un premier temps, l’ordre qui a été troublé par des gens qui réclamaient du courant, au niveau de Lansanaya-barrage. C’est dans cette action que le courant a été rétabli. Mais puisqu’ils devaient revenir encore sur les lieux pour assurer le couvre-feu, c’est-à-dire mettre les barrages à 23 heures, donc ils ont estimé qu’ils restent là et suivre l’évolution des événements pour ne pas que les gens viennent après pour manifester. Donc comme il y avait accalmie, ils sont entrés dans le véhicule se coucher en attendant maintenant 23 heures pour mettre le barrage. Donc c’est en ce temps les tires sont venus derrière le véhicule. Les assaillants sont venus puisque c’était dans le noir, ils ont tiré sur le pickup de la police. Les deux agents qui étaient dedans ont été blessé gravement. Le chauffeur aussi a été atteint. Puisque le véhicule faisait face au marché, les balles qui n’ont pu être logé dans le véhicule l’ont traversé pour aller atteindre trois civiles dont un a été mortellement touché. Lui, il est mort sur le champ. Un vieux aussi a été blessé par balle et un Gérant de restaurant aussi a pris une balle au niveau de sa nuque. Donc pour l’heure, il y a un mort, trois blessés du côté des civiles et trois blessés du côté des policiers. Là où est parti maintenant la mauvaise information, c’est le fait que la cheffe de la mission qui était assise dans la cabine est descendue pour demander qui a tiré ? Qui a tiré ? Donc les gens ont pensé que les tirs provenaient de la Police. Donc dans la panique les ont demandé qui a tiré ? Qui a tiré ? Finalement tout le monde a fui et le temps pour les gens de revenir constater ce qui ne va pas, le chef de mission sort de sa voiture, il pensait que ce sont les gens de dernière qui ont tiré, il vient demander, il trouve que ses agents sont dans le sang. Il court pour venir demander au chauffeur allons à l’hôpital on est touché, il trouve que le chauffeur aussi se plaint qu’il est touché. C’est là il a appelé le renfort. Donc les gens qui étaient à côté, vu que les tirs sont venus du côté du véhicule de la Police, ont estimé que ce sont les policiers qui ont tiré. Alors que population et policiers, ils ont tous été victimes de la même manière. Moi, je suis allé sur le terrain hier. J’ai vu le véhicule. On m’a montré. Tous les tirs contre le véhicule sont entrants. C’est-à-dire les tirs ne proviennent de l’intérieur du véhicule mais de l’extérieur et il y a sept impacts de balle sur le véhicule. Donc pour l’heure les services compétents, c’est-à-dire la police scientifique, sont venus faire les prélèvements. Ils sont en train de travailler dessus pour voir comment retrouver les assaillants. Mais j’affirme que ce n’est pas la première fois. Quand on comptabilise, on est à la sixième attaque depuis les événements des élections législatives jusqu’à maintenant. Nos dispositifs sécuritaires font toujours l’objet d’attaques sporadiques de la part des assaillants », nous a confié le chargé des communications.
Djély Mamadou Kouyaté