Au cours d’une conférence de presse animée à Conakry ce lundi par le collectif de soutien au journaliste Amadou Diouldé Diallo, le directeur du bureau Afrique de l’ouest de Reporters Sans Frontières (RSF) a réitéré le soutien de l’organisation mais aussi et surtout exhorté les autorités guinéennes à respecter la loi sur la liberté de la presse.
« Sans entrer dans le fond des propos qui ont conduit à sa détention, nous estimons que Diallo doit être remis en liberté pour pouvoir comparaître libre. Nous avons constaté que de plus en plus des journalistes Guinéens sont interpellés ou emprisonnés pour des délits de presse alors que la loi sur la liberté de la presse ne prévoit pas des peines privatives de liberté. Quelques jours avant l’arrestation de notre confrère Diouldé Diallo, c’est le journaliste Amadou Sadjo Bah qui a été condamné à six mois de prison ferme encore pour des délits supposés de diffamation. C’est une violation extrêmement grave de la liberté de la presse que nous dénonçons et nous exhortons les autorités à respecter la loi sur la presse. Nous réitérons notre appel pour la libération immédiate et sans condition de ces deux journalistes conformément à la loi L002 qui abolie les peines privatives de liberté pour les délits de presse en Guinée. Il est important que les journalistes puissent travailler correctement et librement conformément à l’esprit à la lettre de la loi sur la liberté de la presse », a déclaré depuis Dakar, Hassane Diagne, Directeur du bureau Afrique de l’ouest de l’organisation Reporters Sans Frontières.
Mamadou Macka Diallo
666 660 366