Dans un communiqué conjoint publié en début de semaine, le ministère des transports et celui de la sécurité et de la protection civile ont annoncé l’interdiction de la circulation des gros camions pendant les heures de pointe à Conakry. Selon le constat des deux ministères, les difficultés de circuler à Conakry provoquées par la multiplication des embouteillages sur les routes est la conséquence des pannes récurrentes des gros camions.
Joint ce jeudi, 15 avril 2021, par notre rédaction, le vice-président de l’Union nationale des transports routiers de Guinée (UNTG) se dit préoccupé par les mesures annoncées dans ledit communiqué. « Si les gros porteurs ne peuvent pas travailler suffisamment pendant la journée, qu’on nous laisse travailler la nuit jusqu’à 5 heures du matin. Pour le couvre-feu qu’on laisse passer les gros porteurs. Mais si nous ne circulons pas la nuit, il y a le couvre-feu et pendant la journée nous avons moins de temps pour circuler, ça va beaucoup jouer sur les transporteurs. Ça va créer beaucoup de problèmes et ça va impacter nos activités. Regardez par exemple ceux qui travaillent au port. Le bateau vient juste pour trois jours. Il faut engager au minimum quatre-vingt camions pendent ces trois jours pour au moins transporter nuit et jour les produits pour que le chargement finisse. Nous on demande vraiment que ceux qui ont fait ce communiqué de le revoir pour trouver la solution pour les transporteurs. Au moins faire un plaidoyer auprès du gouvernement de laisser travailler les transporteurs pendant la nuit de 20 heures à 4 heures du matin. Pour le reste des journées, même si on dit c’est de 5 heures à 8 heures les matins et de 14 heures à 18 heures là on peut au moins respecter ça », a plaidé Alpha Amadou Bah, vice-présidente de l’union nationale des transports routiers de Guinée.
Mamadou KOUYATÉ
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