Médias et Justice : Maître Béa « souhaite que Amadou Diouldé Diallo aussi soit libéré dans les meilleurs délais »

Maitre Salif Béavogui figurait parmi les personnes qui sont allées chercher le journaliste Ibrahima Sadio Bah à la maison centrale de Conakry le mardi après avoir obtenu le feu vert de la libération de ce dernier auprès des autorités du ministère de la Justice.

Dès la prise de parole de l’avocat pour s’exprimer sur la remise en liberté de son client Ibrahima Sadio Bah, ancien officier de média de la fédération guinéenne de football qui avait fait 96 jours à la maison centrale de Conakry, Maitre Salif Béavogui a, aussi, évoqué le cas de Amadou Diouldé Diallo, un autre journaliste en prison. « Vous savez, je souhaite tout d’abord que l’historien journaliste Amadou Diouldé Diallo aussi soit libéré dans les meilleurs délais. C’est l’union qui fait la force. L’avocat ne peut pas tout. L’avocat ne peut faire que ce qu’il peut faire » a-t-il fait savoir.

Pour rappel, Amadou Diouldé Diallo est poursuivi pour offense au chef de l’État. En dépit de la chaine de solidarité formée autour de lui pour réclamer sa libération, ce journaliste sportif a déjà fait plus de 74 jours à la maison centrale. Le verdict de son procès qui devrait tomber le 28 avril dernier a coïncidé au débrayage des huissiers et au boycott des activités par des avocats dans les Cours et tribunaux sur toute l’étendue sur territoire national. Ces professionnels de la Justice protestaient ainsi contre la non application des décisions de Justice.

Après un mois de paralysie des activités judiciaires, huissiers et avocats ont suspendu le mot d’ordre de grève le 11 Mai à l’issue de l’Assemblée nationale des avocats pour la chance au comité d’experts mis en place pour faire des propositions concrètes dans le but de sortir définitivement de la crise qui avait affectée sérieusement le droit des justiciables. Un acte que le ministre de la justice garde des sceaux, Maitre Mory Doumbaya dit avoir pris note de cette déclaration conjointe des ordres professionnels. Dans les jours qui suivent donc, le journaliste Amadou Diouldé Diallo pourrait être situé sur son sort avec la réprise des activités dans les Cours et tribunaux au lendemain de la suspension de la grève des huissiers et avocats pendant 15 jours. Un délai donné au comité pour pouvoir faire sortir un compromis entre les protagonistes de la crise.

Mamadou KOUYATÉ

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