Conakry-Des semaines de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, alors que la campagne n’est pas encore officiellement lancée, beaucoup au sein de la mouvance présidentielle, mettent déjà en branle leurs propres machines et tentent de s’attirer l’attention des autres. Après la Première Dame de la République, traditionnellement rare sur l’échiquier politique, c’est au tour du chef protocole même du président de la République de s’affranchir des contraintes diplomatiques que revêt sa fonction pour monter sur le ring politique.
Senkoun Kaba, directeur du protocole d’Etat, a parrainé dans un hôtel huppé de la place le lancement d’un mouvement de soutien réunissant des jeunes attachés de cabinet au niveau des ministères dont l’objectif est la réélection du président Alpha Condé pour un troisième mandat.
«Nous devons nous engager à suivre les instructions de notre champion», lance-t-il en direction des membres de ce mouvement dont il est le parrain.
L’action de notre leader, poursuit-il, est réelle. «Vulgarisons ses acquis mais aussi, parlons des perspectives que cela augure pour notre Guinée qu’il soit de nouveau élu pour cette première présidence de la quatrième République», instruit le parrain du collectif des attachés de cabinet avant même l’ouverture de la campagne. Beaucoup y verraient un autre clan en création au sein de la l’administration publique avec la bénédiction du patron du protocole d’Etat après l’expérience amère du collectif dit des 518.
Rare dans la presse, l’Ambassadeur Sinkoun a été cité il y a quelques mois dans une affaire dite de détournement de fonds publics. Le directeur du bureau de presse de la présidence de la République l’avait accusé de sortir de l’argent des caisses du palais pour créer un média avec le chef intendant, Bill Gates, avant de se contredire peu après.
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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