Au cours du Conseil des ministres du jeudi, 20 mai 2021, la question de la cherté des loyers a été abordée. Le chef de l’Etat Alpha Condé a déploré «les loyers excessifs pratiqués dans le pays, qui pèsent sur les ménages».
Pour mettre fin à ce calvaire, le président de la République «a instruit de prendre des mesures appropriées pour y faire face, en même temps qu’il a instruit d’accélérer le programme de constructions de maisons à un prix abordable et les logements sociaux».
Amadou Oury Bah connu sous le nom de Bah Oury, président de l’union démocratique pour la renaissance de la Guinée (UDRG), trouve l’idée nécessaire mais souligne que cette situation répond à une question «naturelle qui est l’offre et la demande».
«Vous savez la réglementation des loyers est un problème nécessaire mais ça répond à une question naturelle qui est l’offre et la demande. Les pouvoirs publics n’ont pas investi dans les logements sociaux. Nous n’avons pas des sociétés immobilières qui ont construit des cités permettant de loger le maximum de personnes.
Il y a un déficit en termes de logement et tous ce qui existe ce sont des privés qui on construit cela dans un environnement inflationniste en estimant que cela leur permettra d’avoir les ressources pour assurer leur retraite future ou actuelle », explique Bah Oury.
Pour l’heure, le leader politique estime que cette réglementation n’est pas tout évidente. Il invite donc l’Etat à construire.
« C’est une question qui n’est pas du tout évidente. Vous ne pouvez pas réglementer les loyers si les revenus des personnes en sont affectés du fait d’une dérive inflationniste dans notre pays. C’est un ensemble global qu’il faut prendre en compte et qu’il ne suffit pas de légiférer ou d’interdire ou de réglementer.
Il faudrait de l’autre côté répondre à une offre suffisante de logements. C’est ça qui permettrai de satisfaire la demande des couples relativement jeunes ou des célibataires pour pouvoir se loger dans des meilleures conditions à un coup relativement modéré. Mais la Guinée à l’heure actuelle, il faut voir les choses telles qu’elles sont, n’a pas construit suffisamment de logements de par la puissance publique pour satisfaire aux besoins de sa population qui est fortement jeune et qui a besoin de se loger, qui a besoin d’avoir un relatif confort pour pouvoir se réaliser et pour vivre dans un environnement avec des moyens de précarité», ajoute-t-il.
Mamadou Macka Diallo
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