Les obsèques de feu Elhadj Biro Kanté compagnon de l’indépendance décédé le 29 juin 2021 suite à un malaise au Maroc, ont eu lieu ce samedi, 3 juillet 2021, au palais du peuple en présence du Président de la République, Alpha Condé.
Présent à cette cérémonie, le président de l’Assemblée nationale, honorable Amadou Damaro Camara a parlé d’un homme qui a appartenu à la Guinée durant toute sa vie, avant d’inviter la nouvelle génération à s’inspirer de son époque.
« Il n’y avait que cinq universitaires Guinéens à l’indépendance. Il (El Biro Kanté) était de Dabola, maire à Beyla ; Mamady Sagno de Beyla, maire à N’Zérékoré ; Loua Fassou Réné de N’Zérékoré, maire à Kérouané ; Béavogui de Macenta, maire à Kissidougou ; Sékou Touré de Faranah, maire à Kaloum etc… C’était çà la nation qu’ils ont voulue nous léguer. Malheureusement aujourd’hui, pour la jeune génération, il est impensable que quelqu’un de Faranah, que quelqu’un de Dabola se présente comme maire à Beyla. Pour que Koïta de Labé soit secrétaire fédéral à Beyla. Ou que le premier député Yacine Diallo soit élu sur la liste d’un Kouranko Mama Sano de Kissidougou. C’était çà la République, c’était çà notre nation. Je crois donc, qu’il est un peu n’est-ce-pas trop lui rendre service que de réduire le doyen Biro Kanté à la dimension d’un parti. Il a appartenu à la Guinée avant l’indépendance. Il a continué d’appartenir à la Guinée après l’indépendance jusqu’à sa mort. Donc, aujourd’hui je crois qu’on ne doit pas pleurer Biro Kanté. À 95 ans, il devrait partir un jour. Mais nous devons plutôt célébrer sa vie. Ce serait la reconnaissance à nous vers lui. En célébrant sa vie, en faisant comme lui, en bannissant l’origine ethnique des Guinéens, en étant tout court le Guinéen. C’est ces quelques mots que j’ai voulu signifier surtout à la nouvelle génération. Qu’il a existé un temps où il n’y avait pas des peulhs, des soussous, des malinkés, des guerzés et des Tomas en Guinée. Qu’il y avait des Guinéens et aussi longtemps qu’on ne retournera pas à ces considérations, nous auront des faux problèmes pas des problèmes mais des faux problèmes. Sur ce, encore une fois je demande à Dieu le tout puissant de l’ouvrir les portes de son paradis car il le mérite. Il a vécu et il est mort pour son pays », a affirmé honorable Amadou Damaro Camara, président de l’Assemblée nationale.
Mamadou Macka Diallo
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