Exclu de l’Alliance patriotique, Abdoulaye Kourouma attaque Mamadou Sylla: « Si vous avez échoué dans les affaires, … »

En conférence de presse, le jeudi 15 juillet, les députés radiés du groupe parlementaire « Alliance patriotique » n’ont pas été tendre envers leurs collègues, surtout ceux issus de l’UDG du chef de file de l’opposition, Mamadou Sylla.

Après les révélations de l’honorable Yansané Bintou Touré, le député du RRD, Abdoulaye Kourouma a pris la parole pour « techniquement » décrypter le contenu de la lettre qui leur a été adressée via le président de l’Assemblée nationale.

Lisez :

« Je crois que dans la lettre de la famille, moi je n’appelle pas ça parti politique, si vous avez un parti politique où les quatre députés sont des frères, oncles et cousins. J’ai même entendu dans une radio, hier mardi, que Abdoulaye Kourouma a fait tous les partis politiques. Je les apprends que j’ai été militant à la base UPG de feu honorable Jean Mari Doré jusqu’au niveau du conseil politique avant de créer mon parti après la transition. C’est Jean Mari qui m’a créé le parti. Et j’ai continué à diriger le parti. Je n’ai jamais fait deux partis en Guinée. Et si je suis un fruit, je suis le fruit de Jean Mari Doré, politiquement. Je n’ai jamais fait deux partis politiques et je n’ai jamais eu une alliance avec un parti politique dans le pays-là, pour leur information.

MM de la famille ont parlé d’indiscipline dans leur lettre. L’indiscipline, c’est de délocaliser une réunion administrative du cadre idéal pour un lieu qui ne sied pas. C’est-à-dire pour un lieu qui ne concerne pas l’administration. C’est eux qui ont déplacé la réunion du groupe parlementaire pour le domicile de monsieur Sylla.

Ils ont parlé de la zizanie dans leur lettre. Vous savez la zizanie c’est quoi ? C’est opposé les gens. C’est monsieur Sylla qui me disait que Boubacar Diallo est un peulh, il ne faut pas le suivre. Et il disait à Boubacar Diallo, Kourouma est incontrôlé, il ne faut pas le suivre. Opposer les deux. Si quelqu’un créé de la zizanie c’est eux, la famille Sylla qui crée la zizanie au sein du groupe. Parce qu’un jour, il appelait monsieur Diallo, eh mon peulh voilà, il ne faut pas écouter Kourouma hein. J’étais avec Boubacar Diallo dans voiture le téléphone sur haut-parleur. Il est en train de nous opposer et vice-versa. S’il y a zizanie dans le groupe qui est en train de créer ? Dites que c’est eux.

Ils ont parlé encore de rébellion dans leur lettre. Moi je ne vois pas quelqu’un plus rebelle que celui qui s’oppose à l’application de la loi. La loi dit que le bureau doit être renouvelé chaque année. Nous demandons que le bureau soit renouvelé. On dit non, on ne renouvelle pas le bureau. Une famille qui s’oppose à l’application de la loi, je crois qu’elle est plus rebelle que n’importe qui parce que ce sont la loi de l’Assemblée.

Ils ont parlé aussi de la fronde. C’est-à-dire notre association aux frondeurs contre le président de l’Assemblée nationale. Nous nous sommes des républicains. Nous sommes des députés qui travaillent pour le pays, pour nos mandants. Nous ne sommes pas venus pour accompagner un individu ou une famille. Puisque nous trois nous n’avons pas accepté d’être membres de son cabinet, donc nous sommes contre la famille Sylla.

Mais il y a eu le mensonge et la manipulation au départ. Moi, j’ai été proposé secrétaire parlementaire, j’ai accepté. Madame Yansané a été proposée vice-présidente de l’Assemblée que nous avons obtenu. À moins de cinq minutes de la validation de notre liste, monsieur Sylla nous appelle. Il dit que l’honorable Damaro l’a informé que le président Alpha Condé s’oppose à la candidature de madame Yansané. J’ai dit que ça ne se passera pas comme ça. Ils ont commencé à me plaider. Je dis mais je vais vérifier. Nous avions vérifié ce n’était pas vrai. Si vous avez échoué dans les affaires, ce n’est pas en politique que vous allez vous enrichir. Il faut faire doucement. La politique a des principes », a martelé le député du RRD.

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