Les deux rivaux de l’élection présidentielle de 2010 dont la crise d’après a fait trois mille morts, Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo se sont rencontrés dans la capitale Abidjan, le mardi 27 juillet 2021.
Actuellement au pouvoir, Alhassane Ouattara a reçu au palais présidentiel son prédécesseur Laurent Koudou Gbagbo rentré d’un séjour carcéral de 10 ans à la Haye.
La démarche s’inscrit dans le cadre de la décrispation du climat politique en Côte d’Ivoire pour une véritable réconciliation dans ce pays voisin à la Guinée.
Pour en parler, Dr Sékou Koureissy Condé a été invité dans l’émission Mirador de Fim FM ce mercredi 28 juillet 2021. Le député estime qu’il y a eu une ressemblance entre le dernier conflit électoral ivoirien et celui de la Guinée, même si la densité et les dimensions de ces conflits postélectoraux dans les deux pays n’ont pas été les mêmes. Honorable Sékou Koureissy Condé invite donc le pouvoir et l’opposition en Guinée à faire des efforts pour aller vers une « réconciliation inévitable » à l’image de la Cote d’Ivoire.
Lire ci-dessous, l’intégralité des propos du président de l’ARENA sur ce pan de sa communication.
« Dans le contexte guinéen, il faut un pas de décrispation, une volonté de décrispation affichée et avérée de la part de Elhadj Cellou Dalein Diallo. Vous avez entendu le président Laurent Gbagbo répété respectueusement et soigneusement : monsieur le président Alhassane Ouattara. Demandant même la libération des détenus politiques avec des mots bien choisis. Laurent Gbagbo a fait un fair-play à ce dialogue. Ça, c’est du côté de Elhadj Cellou Dalein Diallo qui quand même doit affronter une volonté de décrispation.
Du côté du président de la République, c’est lui qui a le sous-bassement. C’est lui a qui l’outil et les instruments. C’est lui le président de la République qui doit ouvrir la main. C’est lui qui doit être le chef d’orchestre d’un processus de réconciliation inévitable. Donc moi, je crois que chacun des acteurs, que ce soit le secrétariat permanent du dialogue, le médiateur, le conseil économique et social et l’Assemblée nationale doivent se saisir de cette situation de ce moment pour agir dans le sens de la décrispation pour que cette question de prisonniers politiques soit vidée compte tenu de la lenteur affichée, la lenteur insoutenable de la justice pénale guinéenne par rapport à ce dossier. Que le président de la République vide finalement ce dossier par les moyens, les outils que lui confère la constitution et que la véritable réconciliation puisse être engagée en Guinée. Et je témoigne que ceci a été la parole du président de la République lorsque j’ai parlé avec lui pour la dernière fois sur les questions guinéennes.
Le président Cellou Dalein Diallo n’a pas encore reconnu l’élection du président de la République de Guinée, le professeur Alpha Condé. Ça, c’est un pas important. Ils doivent considérer et lui et tous les autres acteurs qu’ils sont porteurs d’un deuil de plus de deux cent familles endeuillées, disons comme ça. Et lorsqu’il en est ainsi, la préoccupation principale, c’est comment mettre fin à cette manière de faire, comment mettre fin à ce cycle et comment reprendre la vie normale, accordée la vie normale à nos compatriotes. Donc ce pas doit être fait. Il est plus facile actuellement pour le professeur Alpha Condé d’aller dans ce sens que le président de l’UFDG. Mais il faut reconnaitre que (Cellou) son mot à dire est très imprudent, ses messages sont importants et puis son comportement qui va porter sur le dialogue, sur la défaillance du peuple de Guinée tout entier, doit être affiché clairement.
Du côté du président de la République, je le dis encore une fois, c’est lui le père de la nation, le garant de l’unité nationale et de la cohésion sociale. C’est à lui de tourner la page et d’engager la Guinée vers la paix et le développement ».
Mamadou KOUYATÉ
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