Covid-19: face aux nouveaux variants, l’Etat invité à multiplier les unités de réanimation dans les centres

Ces derniers temps, les cas confirmés de Covid-19 se sont multipliés en République de Guinée. D’après les statistiques de l’ANSS (agence nationale de sécurité sanitaire) du 31 juillet, sur 1209 personnes testées, 113 ont été confirmées, 60 hospitalisées, 85 sorties guéris et trois (3) décès.

Invité de Fim FM ce lundi, 2 août 2021, Docteur Kaba Keïta, coordinateur du collectif des médecins et du personnel soignant dans les CT-Epi, affirme que du 28 juin au 28 juillet 2021 soixante (60) malades ont perdu la vie.

« Le premier sentiment c’est l’inquiétude, la peur que je dois vous dire très honnêtement. Il faudrait craindre une troisième vague en Guinée, c’est déjà là. Pour un petit rappel, vous devez savoir depuis du 28 juin au 28 juillet on a d’abord perdu soixante (60) malades. Ça fait très mal, c’est comme si on n’a rien fait encore. C’est comme si nous sommes au tout début de la pandémie. Ça fait pleurer, ça fait très mal. Et là, vous devez vous rendre compte, la présence de ces nouveaux variants doit nous interpeller tous mais aussi les dispositifs qu’on doit prendre par rapport à ces virulents. C’est ça la question. Forcement le virus en fait partie, et la virulence du virus en fait partie. Mais les dispositifs logistiques que nous devons avoir surtout nous les médecins pour nous permettre de bien travailler, ça aussi il faut en parler. Il faut savoir qu’on a beaucoup de centres de prise en charge. D’abord il faut remercier l’Etat. Sur toute l’étendue du territoire, il y a les CT-Epi qui fonctionnent, qui prennent en charge les malades de Covid-19, ça il faut le reconnaitre. Mais quel est le niveau de préparation pour nous pour permettre de faire face à ces variants vu que ces malades de nouveaux variants doivent être réanimés ? Les centres de prise en charge sont là, en quasi-totalité prennent des cas simples ou asymptomatiques. Seul le CT-Epi de Gbessia a une prise en charge de réanimation. Il faut savoir que là-bas, nous n’avons que 40 lits d’hospitalisation pour la réanimation. Au moment où je vous parle, nous avons à peu près 70 malades hospitalisés qui ont besoin de la réanimation », a expliqué Docteur Kaba Keïta avant d’inviter les autorités à mettre des unités de réanimation dans les autres centres comme Sonfonia et Kenien.

Et le plus marrant, à en croire Docteur Kaba Keïta, l’agence nationale de sécurité sanitaire n’est pas à l’écoute des médecins traitants.

Mamadou Macka Diallo

666 660 36

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