Quelques jours après le lancement de la commercialisation du backbone national, la Guinée marque un autre pas de géant vers son indépendance numérique à travers le lancement ce mercredi, 16 septembre 2020, de la construction de son tout premier Data center (Centre de données) qui sera certifié et ultramoderne. Le centre sera bâti sur 800 mètres carrés dont 120 mètres carrés de salles informatiques sur le plateau de Koloma, pour un délai d’exécution de huit mois. La cérémonie de lancement officiel dans un hôtel de la place a été présidée par le Premier ministre avec la présence de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre de tutelle, le ministre en charge des Télécommunications et de l’Economie Numérique, Oumar Saïd Koulibaly et son collègue de l’Information et de la Communication.
L’enjeu de l’implantation d’un Data center, selon le Premier ministre Kassory Fofana, est d’abord une question de souveraineté numérique. Ensuite, poursuit-il, nous disposerons, à l’issue des travaux de cette infrastructure importante, de capacités d’hébergement de données privées ou publiques sur le sol guinéen.
«Ceci permettrait à la Guinée de pouvoir retenir une partie du trafic local sur son territoire…Sa mise en œuvre aura surement un impact positif sur la vie économique du pays. Ceci concerne la modernisation de notre administration à travers une solution de cyber-administration facilitant l’archivage des données. Ceci concerne aussi la garantie des données sécurisées et fiables pour le secteur privé notamment les payements mobiles, le commerce électronique, la gestion des réservations et autres transactions liées à la clientèle. Ceci concerne enfin la préservation accrue de la vie privée par une protection plus efficace des données à caractère personnel», a expliqué le chef du gouvernement, qui n’a pas manqué de féliciter le ministre de tutelle, Oumar Saïd Koulibaly qui n’aura pas attendu longtemps pour commencer à marquer son territoire.
Ce centre de données, renchérit le ministre Koulibaly, c’est un lieu particulier et stratégique, hautement sécurisé dans lequel sont regroupés un ensemble d’équipements informatiques dont les données traitées sont très sensibles.
«La construction de ce centre de données aura des avantages aussi sur le plan économique que sécuritaire notamment pour l’administration publique par l’hébergement des applications gouvernementales et services publics digitalisés dans un environnement sécurisé. Pour le secteur privé, en proposant des services d’hébergement aux entreprises qui permettront de monétiser une partie de l’espace disponible», ajoute le ministre Oumar Saïd Koulibaly.
C’est CAP DC, une filiale du groupe français CAP Ingelec qui est chargé des travaux. Dès la phase de réalisation, des techniciens guinéens seront associés pour assurer à terme un transfert de compétences. «Je puis vous assurer que vous aurez une infrastructure moderne qui n’aura rien à envier à ce qui se fait me mieux dans le monde», a déclaré un responsable de CAP DC, filiale de groupe français CAP Ingelec.
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Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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