Remis en liberté dans la soirée du mardi 7 septembre, Kéamou Bogola Haba, le tout dernier prisonnier politique d’Alpha Condé et membre de l’ANAD (alliance nationale pour l’alternance et de la démocratie) s’est largement exprimé dans la presse ce mercredi. Dans son intervention, le président d’honneur de l’UGDD (union guinéenne pour la démocratie et le développement) dit être content de sa libération après une période de détention très éprouvante, mais le plus important pour lui, « c’est le fait que Alpha Condé n’est pas à Sekhoutouréyah et le fait que le troisième mandat est devenu réversible ».
« Le fait d’être libre est très important mais ce n’est pas cela qui est plus important pour moi et pour mes collègues qui ont été libérés. Le plus important c’est le fait que Alpha Condé n’est pas à Sekhoutouréyah, le fait que le troisième mandat est devenu réversible, et qu’aucun guinéen ne pourra plus jamais s’hasarder à faire la même chose. C’est cela la satisfaction au-delà de ce que la liberté représente », a martelé le responsable des relations extérieures de l’ANAD.
Arrêté dans la soirée du jour où l’ANAD est devenue une alliance politique pour accentuer la pression sur le régime d’Alpha Condé, Kéamou Bogola Haba se réjouit aussi de la libération dans les heures à venir des prisonniers militaires qui sont à la maison centrale « depuis 12 ans, 8 ans sans être présentés à un juge ». « Je pense que la satisfaction est totale. C’est une libération non pas pour nous même mais c’est une libération pour le peuple de Guinée », a-t-il poursuivi.
A rappeler que Bogola Haba a été libéré avec près de quatre-vingt autres opposants par le comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD), la junte au pouvoir.
Souleymane Bah
