La communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) après une rencontre hier jeudi, a pris des mesures contre les militaires au pouvoir en Guinée. Dans une déclaration, l’organisation sous-régionale impose à la junte, un délai de six mois pour finir avec la transition. Chose qui n’est réaliste aux yeux de beaucoup d’acteurs politiques guinéens. C’est le cas du président du parti Union démocratique pour la renaissance en Guinée (UDRG), Bah Oury. Chez nos confrères d’Espace Fm, l’ancien ministre a, tout d’abord, soutenu que la CEDEAO défend plus, les intérêts de chefs d’Etats que les populations.
« Je pense que la CEDAO montre qu’elle se soucie beaucoup plus d’un de ses anciens collègues. Donc elle apparaît comme une structure qui défend beaucoup plus des intérêts des chefs d’Etats (…) que de prendre en compte les intérêts vitaux de la population, de la région oust africaine dans une situation de tourmente », a déploré le président de l’UDRG.
Pour cet opposant, un « délai de six mois n’est pas réaliste ». « Le délai de six mois n’est pas réalisé. Un délai de six mois serait même contreproductif pour aller dans le sens de la stabilité de notre pays. Parce que ce serai précipité la Guinée dans le gouffre. Et au lieu d’avoir la paix et une transition réussie, on créerait, on mettrai le feu aux poudres qui risque d’embrasser toute la région. Il faut que les chefs d’Etat agissent avec sérénité, sagesse pour considérer l’Etat guinéen comme une école permettant d’engager une transition qui puisse être un modèle de réussite pour les autres pays », a-t-il souhaité.
A signaler que des chefs d’Etats sont arrivés ce vendredi à Conakry pour rencontrer le comité national de rassemblement et le développement (CNRD).
Souleymane Bah
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