Massacres du 28 septembre 2009: « On peut pardonner mais on ne peut pas oublier » (témoignage d’une victime)

Le 28 septembre 2009, une manifestation des Forces Vives de la Nation contre la candidature du capitaine Moussa Dadis Camara, chef de de la junte militaire, à la présidentielle de 2010, s’est soldée par des dizaines de morts, de nombreux blessés et d’importants dégâts matériels, au stade du 28 septembre.

 
A travers une conférence de presse,  l’association des victimes, parents et amis des victimes du 28 septembre 2009 (AVIPA) a commémoré les douze années de ces évènements douloureux. Elle a mis l’occasion a profit pour réclamer justice.
 
« On peut oublier certaines choses parce qu’avec la vie actuelle, quand tu penses à tout, ça ne peut pas aller. Mais les douze (12) années ça nous a pas donné beaucoup de crédibilité parce que le moral était bas. Moi j’ai été bastonnée, molestée par des jeunes qui avaient presque l’âge de mes enfants. Donc, quand je pense à ça, ça me fait mal. Pour un départ ce n’était pas facile, mais avec le soutien de l’association, ça m’a remonté le moral. Parce qu’aujourd’hui avec la réparation individuelle que nous avons reçue de par le monde. Nous sommes reconnues mondialement grâce à cette association. Donc ça, ça remonté notre moral. On peut pardonner mais on ne peut pas oublier », a déclaré Oumou Barry, une des nombreuses  victimes de cette barbarie.
 
Mamadou Macka Diallo
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