Rencontre patrons de presse et HAC: les propositions et recommandations du président de l’AGUIPEL

À travers un communiqué largement partagé dans les médias publics et privés, le président de la haute autorité de la communication (HAC) Boubacar Yacine Diallo a invité les patrons de presse et les responsables des associations de presse à une importante rencontre sur « la conduite à tenir par les journalistes pendant la transition ».

Ladite rencontre s’est déroulée le lundi 4 octobre 2021 à son siège. Au cours des échanges, le président de l’association guinéenne de la presse en ligne (AGUIPEL), Amadou Tam Camara, après avoir salué la volonté des nouvelles autorités à accompagner la presse, a fait trois grandes propositions. 
 
« …de mon point de vu nous aurons besoin d’un code d’éthique et de déontologie de la presse. Peut-être qu’il en existe mais moi je ne sais pas où se trouve ce code personnellement. S’il en existe, il a besoin d’être mis au bout du jour, d’être actualisé. La HAC peut servir de maître d’œuvre pour ce chantier et je suis absolument convaincu que tous les acteurs de la presse contribueront pour faire le meilleur code d’éthique et de déontologie de la presse pas uniquement pour la transition mais un code pérenne. Les transitions sont des terreaux pour des reformes parce qu’une décennie après l’adoption de la loi sur la liberté de la presse, force et de constater qu’il y a des dispositions aujourd’hui qui doivent être revues. D’abord, il y a des dispositions pénales qui doivent disparaître complètement. On le sait que dans certains cas la détention préventive existe encore. Donc la dépénalisation doit aller au bout notamment par la suppression des détentions préventives pour certains cas. Deuxièmement, il faut aussi faire le constat que les montants des amendes sont faibles. Lorsqu’il y a des amendes de cinq cent milles (500) ce n’est pas de nature à dissuader. Aujourd’hui, on doit faire notre procès pour dire que les amendes-là sont faibles et que ces amendes-là doivent être un peu revues à la hausse. 
Troisièmement, la création des entreprises de presse doit être mieux encadrée. Quelqu’un l’a dit avant moi aujourd’hui c’est presque le libertinage. Vous avez des journalistes à peine l’encre sur leur diplômes asséchée, ils sont devenus déjà patrons de presse. Tout cela mérite d’être encadré parce que in finish cela crée une précarisation de la presse. Il faut qu’il y ait des véritables entreprises de presses pour que les gens aient de contrats de travail, qu’ils soient immatriculés à la caisse  nationale de sécurité sociale et que ces entreprises puissent payer leurs impôts. Mais cela ne peut pas se faire dans les conditions législatives actuelles. Donc c’est à ces réflexions que je vous invite. En tout cas nous nous sommes prêts à vous accompagner pour toutes les reformes pour le bonheur de l’ensemble de la corporation », a dit Amadou Tham Camara, président de l’AGUIPEL.
 
Mamadou Macka Diallo
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