Des membres du Djelitomba de Guinée aussi ont pris part ce samedi 23 octobre 2021 à la cérémonie de lecture du Saint Coran organisée par la Fondation Elhadj Djeriba Diaby pour la paix pour une transition apaisée. Au cours de cette rencontre, le porte-parole national du Djelitomba, N’Faly Franwalia Kamissoko, a demandé aux Guinéens de pardonner les morts enregistrées pendant les différents régimes normaux et exceptionnels que la Guinée a connus depuis 1958.
« De 1958 à 2021, ça fait 63 années. Dans l’histoire de la Guinée, tout le monde a des victimes. Parmi les Guinéens qui ont perdu la vie, il y a les victimes de la prise de l’indépendant parce que tout le monde n’était pas d’accord que la Guinée soit indépendante à l’époque. Il y a les victimes du Camp Boiro. Aucune communauté n’a été épargnée de ça. Il y a aussi celles de l’agression de 1970. Il y a également les victimes du 4 Juillet 1985 et celles du 28 septembre 2008. Donc, en réalité ce sont des Guinéens qui ont été tués dans tous ces cas.
Et ce sont des Guinéens qui ont perdu des proches pendant les 63 années d’indépendance de la Guinée. Il faut qu’on se pardonne. Mais si chacun dit qu’il va réclamer justice pour sa part, ça va créer des problèmes entre les Guinéens. Le pays ne va pas se développer et on va faire cent ans en arrière. Il faut que tout le monde pardonne pour les Malinkés, les peulhs, les Soussous et les Forestiers qui ont été tués de 1958 à 2021.
La Guinée doit se comparer au Rwanda qui a connu des génocides. Quand Paul Kagamé est devenu président de la République au Rwanda, il a dit que tout le monde a des victimes. Il a demandé à tout le monde de pardonner.
Aujourd’hui le Rwanda s’est développé et la Guinée doit se comparer au Rwanda. Donc que tout le monde pardonne. Mais si toi tu dis que tu vas réclamer pour toi les autres aussi vont réclamer pour leur. Ce ne serait pas bon pour la paix et pour le pays », a mentionné N’Faly Franwalia Kamissoko, porte parole national du Djelitomba.
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Djély Mamadou KOUYATÉ
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