Le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée conteste le choix des deux représentants de la presse fait lundi 15 novembre 2021 à la Maison de la Presse de Guinée. Il parle d’un « semblant d’élection » et « une tentative d’exclusion » de la structure orchestrée par certaines associations de presse.
D’après Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du SPPG, il n’est pas question d’accepter que le patronat représente les employés de médias. « Il n’est pas question que le patronat parle au nom du syndicat. L’accepter c’est accepter que la mouvance parle au nom de l’opposition et vice-versa. On n’a jamais les mêmes intérêts. Les patrons ont leurs intérêts, les travailleurs ont les leurs. En aucune manière, ils n’auront le souci des travailleurs une fois au CNT », a t-il déclaré.
Certains observateurs estiment que la question de la représentativité au CNT serait liée aux avantages qui sont accordés aux membres de l’organe législatif de la transition. Pour Sékou Jamal Pendessa, cette question ne peut être liée à l’argent.
« Le jour où nous serons prêts à chercher de l’argent, chacun de nous déposera sa démission du SPPG. Si on rate cette occasion, c’est fini pour nous (employés de médias). Les enjeux réels de cette lutte sont liés entre autres à un travail que nous sommes entrain de mener sur la convention collective qui vise à améliorer les conditions de vie et de travail des journalistes. On est au niveau des salaires. Cette convention est bloquée aujourd’hui parce que le montant que nous proposons comme salaire de base, les patrons disent que c’est trop. Ils nous proposent des montants misérables qu’on ne peut jamais accepter. Cette convention n’est pas encore signée parce que syndicat et le patronat, l’un ne va pas sans l’autre. Nous ne pouvons pas seul signer et les patrons ne peuvent pas signer à notre place. C’est de la même manière que les patrons de presse ne peuvent parler à notre nom où nous représenter dans une institution. Les lois sont votées au CNT, toute loi votée, promulguée et publiée dans le journal officiel de la République, même si elle est contre les droits des travailleurs, on sera obligé de se plier à la disposition de cette loi. Il faut qu’on parte et qu’on veuille au grain », martèle Sékou Jamal Pendessa.
Et il ajoute: « Une fois au CNT, à défaut d’une convention collective, nous avons déjà travaillé sur une sélection des dispositions spéciales à introduire dans le code du travail et en ce moment, ces dispositions vont résoudre beaucoup de nos problèmes. Ils se disent que si nous arrivons au CNT, c’est foutu pour eux. Et nous y serons. Nous lançons un appel au ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation de rendre justice. Il suffit de prendre un représentant du patronat et un représentant des employés « , promet le secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée.
Malgré la désignation des deux représentants de la presse, le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée, d’après Pendessa, va déposer les dossiers de son représentant au Conseil National de la Transition demain mercredi à midi au ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation.
Diop Ramatoulaye
666751610