Décès de M’mah Sylla: son avocat maître Halimatou réclame justice

Au lendemain de l’annonce du décès de la demoiselle M’mah Sylla, violée, engrossée puis opérée clandestinement par des jeunes médecins à Conakry, son avocat a pris la parole. Chez nos confrères de Fim FM ce lundi matin, maître Halimatou Camara s’est exprimé avec stupéfaction sur ce sujet brûlant de l’actualité guinéenne. Avec une voix remplie d’émotions, l’avocate a plaidé pour que justice soit rendu à sa cliente, qui, malheureusement, ne sera plus à la barre pour témoigner de sa mésaventure. Qu’à cela ne tienne, la défense dit avoir des preuves pour permettre le déroulement du procès. 

 
« Premièrement le gouvernement est dans son rôle. Je pense qu’il va falloir tout mettre en œuvre pour que les dossiers de violences sexuelles soient un cheval de bataille pour le gouvernement pour ne pas que ce soit juste l’affaire M’mah Sylla qui est médiatisée. La mort de M’mah Sylla entraîne de facto pas la requalification mais un fait nouveau et ça entraîne de facto le fait que les ayant droit notamment son père et sa grand-mère ont un droit de se porter partie civile comme ayant droit. Ils ont bel et bien vécu les faits et nous avons certaines déclarations que M’mah Sylla a eu à faire notamment dans la presse et certaines déclarations qui ont été faites au niveau de l’enquête préliminaire. La mort de M’mah Sylla n’éteint pas l’action publique du moment où sa famille se porte partie civile », a t-elle fait savoir.
 
Parmi les médecins impliqués dans cette affaire, deux sont détenus à la maison centrale de Conakry. Ils sont poursuivis pour des faits de « viol, d’avortements, d’administration de substances nuisibles, risques causés à autrui et complicité ». Des faits prévus et punis par les articles 268, 263, 266 293 et 219 du code pénal.
 

Pr Hassane Bah, président de l’ordre des médecins de Guinée qui est intervenu dans la même émission, a estimé que ces personnes incriminées ne sont pas des médecins parce que « n’étant pas enregistrés à l’ordre des médecins ». Là-dessus, maître Halimatou Camara est par contre catégorique.


« Jusqu’à preuve du contraire, pour le moment, dans la procédure, le juge d’instruction semble avoir des éléments qui corroborent qu’ils sont médecins, à moins qu’on nous rapporte le contraire. Je pense que c’est possible pour eux (l’ordre des médecins ndlr) de poursuivre ces gens-là pour exercice illégal de la médecine » ,a t-elle laissé entendre. 

 
Selon cette avocate qui demande la poursuite de l’élan de solidarité pour sa cliente afin que justice soit rendue, aux termes de la législation en vigueur dans notre pays, « lorsque le viol entraîne la mort, on peut prévoir la peine à perpétuité ». 
 
 

Diop Ramatoulaye 
666751610
Au lendemain de l’annonce du décès de la demoiselle M’mah Sylla, violée, engrossée puis opérée clandestinement par des jeunes médecins à Conakry, son avocat a pris la parole. Chez nos confrères de Fim FM ce lundi matin, maître Halimatou Camara s’est exprimé avec stupéfaction sur ce sujet brûlant de l’actualité guinéenne. Avec une voix remplie d’émotions, l’avocate a plaidé pour que justice soit rendu à sa cliente, qui, malheureusement, ne sera plus à la barre pour témoigner de sa mésaventure. Qu’à cela ne tienne, la défense dit avoir des preuves pour permettre le déroulement du procès. 

 
« Premièrement le gouvernement est dans son rôle. Je pense qu’il va falloir tout mettre en œuvre pour que les dossiers de violences sexuelles soient un cheval de bataille pour le gouvernement pour ne pas que ce soit juste l’affaire M’mah Sylla qui est médiatisée. La mort de M’mah Sylla entraîne de facto pas la requalification mais un fait nouveau et ça entraîne de facto le fait que les ayant droit notamment son père et sa grand-mère ont un droit de se porter partie civile comme ayant droit. Ils ont bel et bien vécu les faits et nous avons certaines déclarations que M’mah Sylla a eu à faire notamment dans la presse et certaines déclarations qui ont été faites au niveau de l’enquête préliminaire. La mort de M’mah Sylla n’éteint pas l’action publique du moment où sa famille se porte partie civile », a t-elle fait savoir.
 
Parmi les médecins impliqués dans cette affaire, deux sont détenus à la maison centrale de Conakry. Ils sont poursuivis pour des faits de « viol, d’avortements, d’administration de substances nuisibles, risques causés à autrui et complicité ». Des faits prévus et punis par les articles 268, 263, 266 293 et 219 du code pénal.
 

Pr Hassane Bah, président de l’ordre des médecins de Guinée qui est intervenu dans la même émission, a estimé que ces personnes incriminées ne sont pas des médecins parce que « n’étant pas enregistrés à l’ordre des médecins ». Là-dessus, maître Halimatou Camara est par contre catégorique.


« Jusqu’à preuve du contraire, pour le moment, dans la procédure, le juge d’instruction semble avoir des éléments qui corroborent qu’ils sont médecins, à moins qu’on nous rapporte le contraire. Je pense que c’est possible pour eux (l’ordre des médecins ndlr) de poursuivre ces gens-là pour exercice illégal de la médecine » ,a t-elle laissé entendre. 

 
Selon cette avocate qui demande la poursuite de l’élan de solidarité pour sa cliente afin que justice soit rendue, aux termes de la législation en vigueur dans notre pays, « lorsque le viol entraîne la mort, on peut prévoir la peine à perpétuité ». 
 
 

Diop Ramatoulaye 
666751610

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