Le projet « camp codage » est un programme international piloté par la commission économique africaine des nations unies pour l’intégration des jeunes filles et femmes dans les métiers du numérique. Selon les organisateurs, l’idée d’organiser cet événement notamment dans toute l’Afrique est venue d’un constat qui révèle que ces dernières années, moins de femmes s’intéressent au métier du numérique et peu de jeunes femmes s’orientent vers ce métier arrivées à l’université.
La République de Guinée a eu l’honneur d’abriter la première édition de l’Afrique francophone qui s’est déroulée du 29 novembre au 04 décembre 2021 à l’esplanade du palais du peuple (chapiteau) de Conakry. Durant cette période, des jeunes filles et femmes âgées de 12 à 25 ans ont bénéficié d’une formation en technique de montage de projet dans différents domaines (agriculture, le changement climatique,…).
La coordinatrice dudit projet Madame Souaré Fatou Sylla s’est félicité de l’organisation de cette session de formation.
« Les critères, c’était l’engagement du gouvernement et aussi le pilotage. On s’est beaucoup battu. Il y avait des critères de sélection. Donc, on a poussé, on s’est battu et Alhamdoulillah! On a pu abriter le programme. Les filles ont été choisies par les ministères spécialisés en la matière tel que: l’éducation nationale, le ministère de l’enseignement supérieur, le ministère de l’enseignement technique et professionnel et le ministère de l’autonomisation des femmes et des personnes vulnérables.
C’est un sentiment vraiment gratifiant, je suis fière d’avoir pu piloter ce programme. Vu l’ampleur que ça pris, on nous a envoyé des filles vraiment à la hauteur. Elles ont suivi les cours avec sérieux, abnégation, courage. Elles étaient là, même au delà des heures de cours. À 17 heures 30 on leur donnait des devoirs à rendre. Elles restaient jusqu’à 22 heures pour celles qui n’avaient pas la connexion internet à la maison et les outils de travail. Parce qu’on a mis des outils de travail à leur disposition. Je les ai vu se battre chaque jour pour apprendre et elles ont pu réaliser en six jours ce projets remarquables.
Mes attentes, c’est qu’il y ait plus de filles parce qu’on a vu aujourd’hui qu’il n’y a plus de mystère. On a vraiment percé le mystère. Ils ont vu que c’était possible de ne pas être dans la spécialité technique mais s’orienter vers nos métiers. Elles ont vu l’importance aussi d’entreprendre dans les métiers de numérique. Donc je pense qu’à l’aboutissement de ce projet, il y aura plus de femmes dans le métier du numérique en Guinée.
Après cette présentation aujourd’hui, nous allons choisir les dix meilleurs projets qui seront accompagnés pendant trois mois par les différents formateurs. Les projets en maturité seront présentés lors de la journée de l’innovation ou devant tous les partenaires techniques et financiers. Ces jeunes filles et jeunes dames vont présenter leurs projets en vue qu’ils soient accompagnés par des multinationales tel que Alibaba », a dit Fatou Sylla coordinatrice du projet Camp de codage, par ailleurs directrice nationale des technologies de l’information et de l’économie numérique.
Le chef section innovation et technologie à la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, Mactar Seck a insisté sur l’importance de ce programme.
« C’est un important projet dans la mesure où il permet d’automatiser les femmes grâce aux technologies de l’information et de la communication. C’est un projet qu’on a lancé depuis 2000 en collaboration avec d’autres partenaires. L’importance de ce projet est qu’au bout d’une ou deux semaines on essaie de donner aux jeunes filles âgées de 12 à 25 ans les connaissances nécessaires pour être des développeurs, des actrices majeures dans la société de l’information.
Au bout d’une semaine de formation, ces jeunes filles ont développé 61 projets dans les domaines de la robotique, de l’internet des objets, de développement de sites web, de l’animation, dans le domaine de la broderie par codage. On les a aussi donné des connaissances pour savoir comment se comporter en public. (…) Je crois que l’ensemble des Guinéens doivent être très fiers de ce que ces filles ont fait. On va les accompagner. On va prendre les meilleurs. On a un cadre d’accompagnement pour ces jeunes filles », a laissé entendre Mactar Seck, chef section innovation et technologie à la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique avant d’ajouter que l’objectif c’est de créer des jeunes entrepreneures.
La représentante des participantes à qui des satisfécits ont été décernés, a exprimé toute leur satisfaction.
« Durant cette formation, nous avons franchement appris des choses qui nous ont permis de travailler sur des projet que vous venez de suivre dans les différentes présentations. Nous espérons que toutes ces personnes qui ont eu à développer des projets ici continueront avec leurs projets pour impacter la population », a mentionné Aminata Baldé.
Mamadou Macka Diallo
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