Récemment le ministre de la sécurité et de la protection civile aurait eu des échanges très musclés avec un agent des Etats Unis d’Amérique en mission en Guinée. Dans les Grandes Gueules d’Espace ce vendredi 10 décembre, Bachir Diallo a apporté des précisions sur ce que certains médias ont hâtivement qualifié d’incident diplomatique alors que pour lui, « c’est ce qui fait qu’ils sont plus informés que nous-mêmes sur ce qui se passe ici ». Faisant ainsi allusion aux grandes puissances du monde, le Général à la retraite a non seulement appelé à l’arrêt immédiat de « cette pratique » mais il en a profité pour inviter les hommes de médias qui veulent s’informer, à aller « à l’avenir vers les personnes intéressées ».
« Les Etats-Unis ont un agent de renseignement ici. Cet agent de renseignement, les Américains, ils ont un intérêt. Vous avez Wagner au Mali, vous avez les terroristes, les djihadistes. Le djihadisme a un prolongement international. Et ça constitue une menace pour les Etats Unis. Wagner c’est pareil. Il a un objectif. C’est pour cela qu’on l’a emmené ici. Donc il travaille avec nos services de renseignement. Qu’est-ce qui arrive, c’est cet agent de renseignement qui donne directement des ordres au premier responsable des renseignements du ministère de la sécurité et de la protection civile pour aller le long des frontières pour une mission. Dans ce cadre, lorsque le directeur des renseignements intérieurs m’a dit qu’il allait au Mali et c’est l’agent de renseignement Américain qui l’envoie, parallèlement à une mission que je lui avait confiée dans cette zone et à Gaoual, je dis OK, faites moi venir l’agent de renseignement. Je lui ai demandé quel est le cadre qui vous permet de donner directement des instructions au premier responsable des renseignements du ministère de la sécurité et de la protection civile? Est-ce que vous avez un acte? Est-ce que vous avez des accords? Est-ce que vous avez un mémorandum ou c’est juste une entente? Il n’en avait pas. Je dis si vous n’en avez pas, on va établir une convention, et c’est cette convention qui servira de cadre entre vous et nous. Deuxièmement, vous n’avez pas d’ordre à lui donner. Pour des trucs comme ça, vous passer par le ministère de la sécurité et de la protection civile. Si c’est un intérêt partagé, eh bien, on décidera comment on va le faire. L’agent se croyait supérieur même au ministre de la sécurité et de la protection civile. Est-ce qu’on peut aller jusqu’à nous banaliser, et qu’un simple agent donne des instructions à ce dernier, et qu’il vienne voire le ministre, et se permet d’adopter un comportement anormal? Ce n’est pas normal », a expliqué Bachir Diallo, ministre de la sécurité et de la protection civile en s’abstenant de rentrer dans les détails.
GS