A peine mis en place, le Collectif des Partis Politiques (CPP) risque de mourir d’une mort prématurée. La question du porte-parolat divise les partis membres de la coalition. Entre l’ANAD qui mise sur son président Cellou Dalein Diallo et Ousmane Kaba président du Pades, qui choisit Dr Makalé Traoré présidente du PACT, rien ne va plus.
«Nous sommes réunis pour que la classe politique parle d’une seule voix. Mais comme vous le savez, c’est une classe qui est traversée par des divergences. L’ANAD et certains alliés veulent imposer le président Cellou Dalein comme porte-parole du CPP. Ce qui ne nous semble pas judicieux, parce que nous avons pensé que parmi les grands partis, aucun ne doit être porte parole pour ne pas avoir un avantage électoral, ce qui est normal. Et c’est la raison pour laquelle nous avons choisi que Dr Makalé Traoré soit porte parole du CPP. Mais certains veulent imposer le président de l’UFDG. Ce qui n’a pas de sens…
Depuis trois fois, chaque fois qu’il y a une réunion dans une coalition, cette coalition prend la présidence et assure le rôle de porte-parole…Mais ce sont des discussions normales entre partis politiques. Dans tous les pays du monde les partis pli ne peuvent pas être d’accord sur tout, mais en réalité les discussions continuent vu que le président Sidya Touré fait de la médiation dans ce sens, nous verrons ce qui va en sortir… », a longuement expliqué Dr Ousmane Kaba, président du Pades.
Pour Dr Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’UFDG, le choix est fait. « Si la classe politique s’entendait, c’est ce qui allait surprendre. Si on ne s’entend, évidemment il y aura deux groupes qui vont agir. Il reste entendu que si les autres n’acceptent pas cette proposition, ils sont libres de former leur collectif et trouver leur porte-parole. Nous, nous avons dit qu’en attendant, le président Cellou de l’ANAD et Dr Makalé de la CORED, vont pour les trois premiers mois, porter notre voix. Je le dis encore, si on ne s’entend pas, il n’y a pas de raisons qu’ils créent eux-aussi leur plate-forme et choisissent leur porte-parole. Quand on a fait notre proposition, on a apporté des arguments, ils n’ont apporté aucun démenti parce qu’on n’est pas dans un débat de personne. Quand un leader de parti politique pense que quand Cellou Dalein devient porte-parole, ça aura de l’influence sur son électorat, moi je dis qu’on ne sait pas pourquoi on s’est réuni », a lancé le vice président de l’UFDG.
Si le président de l’UFR n’arrive pas à concilier les deux parties dans 24 heures, on risque d’assister à l’éclatement du collectif qui a été pourtant créé pour permettre à la classe politique de parler d’une seule voix face à la junte militaire au pouvoir depuis le 05 septembre 2020.
Diop Ramatoulaye
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