Ce samedi, 15 janvier 2022, le président de la transition, Mamadi Doumbouya, rencontre la classe politique pour « un déjeuner de travail », mentionne la lettre d’invitation adressée au chef de file des leaders politiques, Cellou Dalein Diallo. Les discours pourraient tourner à un dialogue qui ne dit pas son nom, sur la conduite de la transition.
Elle intervient dans un contexte où la classe politique tente de se regrouper pour parler d’une même voix sur des enjeux de la transition notamment le sujet portant sur l’organe de gestion des élections. Quelques heures avant cette rencontre où Cellou Dalein Diallo, leader de l’UFDG, pourrait parler directement au président de la transition, nous avons eu accès au mémo que son alliance, l’ANAD, avait adressé aux autorités. Le document parle entre autres de la question de la CENI.
Et, la proposition de l’ANAD est de mettre en place un organe de gestion des élections du type Ghanéen : une CENI semi technique semi politique. Sur ce schéma proposé par l’ANAD, l’institution comprendra 21 sièges. Dix commissaires désignés par les partis politiques, quatre experts recrutés avec l’appui des partenaires techniques et financiers. Le CNRD et la société civile désigneront chacun deux représentants alors que le barreau et l’ensemble des organisations de défense des droits de l’hommes enverront chacun une personne. Une personne ressources complètera le le nombre à 21.
Et, pour la présidence de l’organe, l’ANAD propose que celui qui devra l’occuper soit d’une grande intégrité et ne pas avoir soutenu le troisième mandat d’Alpha Condé. Surtout, il ou elle devra être élu(e) par le CNT sur une liste de 5 personnes désignées par le CNRD (1), la société civile (2) et les partis politiques (2).
Selon le document de l’ANAD consulté par Guinee114.com, ce type de CENI aurait l’avantage d’être représentatif de tous les acteurs de la société guinéenne avec une majorité accordée aux structures non politiques.
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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