Bruit autour d’une décision de la HAC: les mises au point du président de l’Urtelgui

Une décision de la Haute Autorité de la Communication a fait beaucoup de bruit dans le milieu de la presse la semaine dernière. En effet, la décision concerne le comportement des médias privés pendant la campagne électorale en prélude l’élection présidentielle du 18 octobre prochain.

Pour avoir plus de précision, une délégation de l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée (Urtelgui) s’est entretenue à huit clos avec les commissaires de la HAC. Au sortir de cette rencontre, Sanou Kerfala Cissé, président de l’Urtelgui, a fait le compte-rendu à la presse.

« Nous sortons d’une rencontre avec la nouvelle équipe de la Haute autorité de la communication, suite à la publication de la décision N° 09 du 15 septembre 2020 qui a soulevé beaucoup de tollé, beaucoup d’inquiétude, beaucoup de préoccupations dans la presse. Après un débat enrichissant, nous avons révélé qu’il y avait une incompréhension. En réalité, la haute autorité de la communication n’a interdit à aucun organe de faire quoi que ce soit, jusqu’à aller museler la presse. Donc, l’Ultergui prendra les responsabilités pour pouvoir encadrer cette campagne présidentielle, parce qu’il y a beaucoup d’autres sujets techniques qui ont été soulevés. Nous avons 12 candidats en lice, est-ce que techniquement aujourd’hui, il y a un studio en Guinée qui peut prendre tous ces 12? Je dis non. Donc la loi nous demande de tenir compte du pluralisme, du principe du contradictoire, de sensibilité et d’équité dans le cadre du débat », a-t-il rapporté.

A en croire donc au président de l’Ultergui, le “face à face” n’a aucunement été interdit dans les médias privés ni publics. « Aujourd’hui quand il (le président de la HAC), dit “que la liberté dans la sécurité, donc il faut que les journalistes soient en sécurité. Parce que nous avons vu en Guinée des radios qui ont été saccagées lors des débats contradictoires. Il y en a (candidats) qui se sont pris au collet. Et si les gens arrivent à casser nos équipements, est-ce que vous journalistes, vous aurez où travailler ? Donc il faut que nous soyons beaucoup plus responsables dans le cadre de la conduite de ces débats contradictoires. Ce sont entre autres ces questions que nous sommes venus discuter.

A l’Ultergui, nous avons aussi dit qu’il faut que nous fassions notre propre ligne dans la presse. Pour éviter des problèmes avec la presse, chaque fois que le besoin se fera sentir, nous allons effectuer le déplacement, venir pour comprendre si c’est une décision ou une sanction », a-t-il ajouté.

 

Décryptage de Diop Ramatoulaye

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