Le Premier ministre, Mohamed Béavogui, a accordé une interview diffusée dans la nuit de dimanche à lundi, 24 janvier 2022 sur certains médias soigneusement choisis à cet effet par le service de communication de la Primature. Et, le chef du gouvernement de transition, abordant divers sujets portant sur la feuille de route de son équipe, a particulièrement décrit le tableau sombre de l’économie guinéenne, tel que hérité, selon lui, du régime défunt avec un déficit touchant le plafond de 4 mille 500 milliards de francs guinéen.
« On a trouvé non seulement des caisses vides, mais profondément vides parce que nous sommes endettés. Là je ne parle même pas de la dette normale parce qu’il faut le reconnaitre, il faut rendre à César ce qui est à César, la Guinée a un taux d’endettement global de 41%, ce n’est pas beaucoup, la moyenne de la CEDEAO c’est 70%. Mais ça c’est la dette normale qu’on paie à la Banque mondiale, aux institutions internationales…ça se passe normalement mais on crée une autre dette. Cette dette internationale est surveillée par les organismes internationaux. Quand le fonds monétaire vient on dit c’est très bien, les chiffres sont bons. Mais on a créé une autre dette qui est au détriment des Guinéens parce que celui qui balaie le bureau, il n’est pas payé depuis 13 mois, autrement dit, il n’y a pas d’injection de ressources dans l’économie », mentionne Mohamed Béavogui
Et d’ajouter : « Notre économie, nos ressources étaient complètement déroutées. Je regarde, il n’y avait que des arriérés. EDG: cinq mille milliards d’arriéré (500 millions de dollars) soit le 1/4 du budget national. Toutes les factures dues aux petites PME, aux entrepreneurs, demandez à tous nos entrepreneurs qui sont en train de faire nos routes : 13 mois mois d’arriérés impayés. Nos entreprises publiques, plus de mille milliards de déficit. Aujourd’hui, nous avons des sociétés qui nettoient notre ville (Conakry Ndlr), ça fait 13 mois que ces sociétés ne sont pas payées.
Les bus pour lesquels pleurent les étudiants, ça fait 13 mois, chers étudiants, que ces bus, cette compagnie n’a obtenu un seul sous. Nous descendons la fin de 2021 avec un déficit, un trou de 4 mille 500 milliards. Où est l’argent ? Entre-temps, ce n’est pas moi qui l’ai dit, c’est le fonds monétaire : la Guinée, en 2020, a sorti l’équivalent de plus de trois milliards 800 millions de de dollars de bauxite qui a été vendue. Qu’est-ce qui est rentré dans les caisses de l’Etat ? A peine 200 millions de dollars. Et croyez-moi, sur de ces 200 milliards, 100% ne sont pas allés au trésor. Voilà la réalité la réalité de la Guinée ».
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Nous y reviendrons !
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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