Conflit domanial: El hadj Ousmane Baldé dit « Sans loi » cité dans un vieux dossier

Un vieux conflit domanial opposant l’opérateur économique Elhadj Ousmane Baldé dit Sans loi à la famille de feu Elhadj Morikè Bérété du coté du centre d’affaire, Madina, dans la commune de Matam refait surface. Ce vendredi 04 février 2022, un proche de la famille Bérété a saisi notre rédaction pour en parler. Il s’agit de Ismaël Sylla petit fils d’Elhadj Morikè Bérété. Selon lui, l’immeuble qui fait objet de litige a été saisi depuis 1992 et que Sans loi continue de l’exploiter.

Il revient sur la genèse du conflit. « Depuis le début des années 1988 en famille, on voyait ce fameux Ousmane Baldé dit « Sans loi » derrière notre feu père Elhadj Morikè Bérété, chez nous. Notre feu père étant, à l’époque, le président de la chambre du commerce de Madina/Mafanco. Vu par Sans loi que notre père Elhadj Morikè Bérété occupait un lieu très important pour l’intérêt du commerce à Madina, cette mauvaise intention d’expulser notre père Elhadj Morikè Bérété de son propre domicile l’a hanté. Le jeu a commence lorsqu’un beau matin, nous avons vu être expulsés par des gendarmes en complicité avec quelques membres du tribunal de Mafanco. Notre père a été injustement conduit à la sûreté quelques jours après notre expulsion. Peu après, ils ont demandé si nous connaissons les raisons de notre expulsion ? Que c’était pour ne plus qu’on parle de cette affaire. Depuis lors, non seulement notre père n’a jamais été entendu ni la famille. Nous sommes restés dans cette situation durant des années. Quand le CNDD a pris le pouvoir, nous les avons saisi afin que nous soyons rétablis dans notre droit, nous avons les preuves. Ce qui a été fait. Mais, Sans loi s’est opposé à cet verdict en disant que lui son jugement est suspendu. Nous avons continué à poursuivre les démarches jusqu’en 2017, jusqu’ici ce qu’on a pu l’assigner en justice. Il se trouve que le dossier est bloqué quelque part. Le dossier devrait être à la cour d’appel de Conakry maintenant mais il parait qu’il n’est même pas enregistré là-bas pour le moment. Je ne sais pas quels sont les juges qui ont saisi cet immeuble au nom de quoi par des fausses écritures, des escrocs qui se sont font passer pour des créanciers alors qu’ils ne le sont pas. Et, ils n’ont aucun papier qui atteste cela », a déclaré Ismaël Sylla.
Selon notre interlocuteur, c’est une affaire de vingt huit (28) millions de francs guinéens qui serait à l’origine de ce conflit. « Aujourd’hui, Sans loi utilise  son argent pour nous combattre. On lui avait fait savoir que le seul et unique propriétaire de cet immeuble à Madina, précisément à Mafanco dans la Commune de Matam, c’est feu Elhadj Morikè Bérété. Il a dit que lui son jugement est suspendu, que tant qu’il a l’argent qu’il va nous combattre. C’est pourquoi je demande l’implication des autorités. On a le titre foncier. Il nous combat avec un seul arrêté et je ne sais pas d’où vient cet arrêté. Comment un arrêté peut combattre un titre foncier ? Il veut coûte que coûte s’accaparer de notre bien. De passage, je salue la conservation foncière qui a refusé de céder pour modifier notre titre foncier au profit de Sans loi. Comment on peut s’accaparer de notre bien à cause de vingt huit (28) millions de francs guinéens ? Même les quatre magasins de notre immeuble suffissent pour rembourser les vingt huit (28) millions de francs guinéens. Et cette affaire de vingt huit (28) millions. Ce n’était pas entre lui et le vieux Morikè Bérété. C’était plutôt entre lui et un créancier du nom de Khailid, un certain Pakistanais qui est en fuite depuis longtemps. Comme il a vu l’intérêt de cet immeuble à Madina, il est passé par un autre escroc d’un certain monsieur Diop, lui aussi en fuite, pour s’accaparer du lieu….Devant le tire foncier et le temps qu’il a fait pour exploiter notre lieu, Ousmane Baldé dit « Sans loi » nous doit cent (100) milliards de francs guinéens. Parce que notre immeuble est saisi depuis 1992. Et, c’est « Sans loi » qui continue de l’exploiter », a expliqué Ismaël Sylla.
La famille Bérété par la voix de son petit fils demande l’implication des autorités notamment le procureur général près la cour d’Appel de Conakry pour qu’elle soit rétablie dans son droit. « Nous prenons à témoin l’opinion nationale et internationale sur cette injustice qui n’a que trop duré. Nous demandons également aux autorités et aux responsables du CNRD de nous aider pour la restitution de notre bâtiment sis à Madina Mafanco dans la commune de Matam, lequel feu Elhadj Morikè Bérété est le seul et unique propriétaire du titre foncier, numéro 1344, statuer dans le livre foncier, publié par un décret au journal officiel de RG-13-44 en 1965 qui en train d’être escroqué par un certain Diop en fuite et Ousmane Baldé alias  « sans loi » qui veut coûte à coûte s’accaparer illicitement de cet bien d’autrui. Il y a 29 ans l’immeuble de cette famille Bérété est sous son exploit sans mandat ni procuration. Il brandit un faux arrêté, sans acte ni support, en complicité d’une partie toxique des juges qui font preuve de la honte, la médiocrité et de l’incompétence juridique sur les pauvres citoyens. Il faudra que ces fausses manœuvres judiciaires s’arrêtent pour que chaque citoyen soit rétabli dans son droit. Donc, je lance un appel à toutes les personnes de bonne volonté de nous aider pour qu’on ait notre concession. Je m’adresse également et surtout au procureur Charles Wright de se saisir de ce dossier afin que la famille Bérété soit rétablie dans son droit. Il faudrait que les juges partent au fond de ce dossier pour ne pas qu’on change la vérité par le mensonge. Si les lois sont appliquées normalement, le nommé « Sans loi » mérite cent (100) ans de prison. Et, il nous doit un dédommagement de cent (100) milliards de francs guinéens. Parce qu’il ne peut pas exploiter nos magasins durant des années à partir des fausses écritures. Si ce n’est pas en Guinée, comment un arrêté peut annuler un titre foncier ? » S’interroge Ismaël Sylla.
Au cours de l’entretien, Ismaël Sylla a étalé tout un tas de dossier qu’il dispose. Mais ce qui l’étonne de plus, c’est le fait que la justice a laissé Ousmane « Sans loi » continuer d’exploiter l’immeuble en litige. « Ce qui me surprend au niveau de la justice aussi, je crois que quand un jugement est en cours pour un litige, personne n’a le droit d’exploiter ce qui fait l’objet de litige tant que le jugement n’est pas fini », a-t-il conclu.
 Guinée114

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