« À notre retour en Guinée après l’exil, nous avons eu une rencontre avec le CNRD qui nous a convoqué. C’était en fin septembre, trois jours avant cette mission (la mission des responsables du FNDC à l’étranger). Nous avons été envoyés dans une salle où nous étions entourés par dix (10) membres des forces spéciales encagoulés avec des armes. Nous étions quatre, Foniké Mengué, Sékou Koundouno, Abdourahmane Sano et moi (…). Par la suite, tous les membres du CNRD sont rentrés dans la salle à l’exception du président qui était attendu. Après, ils sont ressortis en demandant à quelqu’un de venir nous chercher. Ils nous ont conduit dans une salle à la présidence . Entourés par des hommes en armes, nous avons encore attendu. Les membres du CNRD à l’exception du président sont rentrés et il y a Sadiba Koulibaly (actuel Chef d’Etat-major des armées: NDLR) qui a pris la parole. Il a dit : « Au nom du CNRD, nous disons aujourd’hui stop au FNDC. Nous mettons fin au FNDC, il faut dissoudre le FNDC ». C’était avec un ton menaçant. Et, les colonels Amara Camara et Balla Samoura ont renchéri », a t-il expliqué.
À en croire cet ancien exilé politique sous Alpha Condé, lui et ses camarades ne se sont pas laissés intimidés. « Nous avons également répondu avec un ton menaçant et ferme en disant que le FNDC est notre identité. Nous avons dit que nous ne pouvons pas nous aligner derrière le CNRD parce qu’ils ont dit clairement que tout le monde doit s’aligner », a t-il relaté.
Ainsi donc, selon Ibrahima Diallo, l’objectif de la tournée à l’international c’était pour rencontrer des organisations de la société civile pour se mettre en sécurité. « Quand nous sommes arrivés là-bas, ça nous a permis d’avoir des carnets d’adresse pour faire le tour de la sous-région », dira-t-il.
Toutefois, Ibrahima Diallo n’a rien dit sur l’origine des fonds qui ont servi à ces tournées africaines. Pourtant cela mérite d’être élucidé.
Diop Ramatoulaye
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