La Guinée de tous les paradoxes ! C’est vrai, on sent que la machine de répression des infractions économiques et financières du CNRD est suffisamment carburée pour régler des comptes aux fossoyeurs de la république. Est-ce pour autant dire que le planteur de Guecké en forêt ou l’éleveur de Tamagalé au Fouta par exemple doivent s’inquiéter ? Je dirai NON quand on sait qu’on n’a rien à se reprocher. Alors pourquoi cette agitation dans la presse alors qu’aucune action n’est pour le moment engagée ? Est-ce des manœuvres pour essayer de créer la diversion au sein de l’opinion ? Ça sent la panique.
Depuis l’annonce de quelques dossiers de présumés détournements de deniers publics par la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), l’atmosphère semble polluée dans le milieu des anciens dignitaires de l’Etat de Conté à Condé. Pendant que certains ou du moins ceux qui ne se reprochent de rien affichent le calme et la sérénité, les ‘’dinosaures’’ qui ont les mains trempées dans des saignées financières, flottent dans une tempête de panique sans précédent.
Même si pour le moment, ils ne sont pas localisés par la CRIEF, force est de reconnaître que ces anciens ‘’seigneurs’’ de l’argent public qui ont fait la pluie et le beau temps, se sentent très menacés. À la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) par exemple, depuis l’annonce de la nécessite d’un audit sur la gestion des 10 dernières années, la vague d’eau a augmenté. On a l’impression que l’équipage de l’ancien gouvernail se sent perdu et n’arrive plus à localiser la direction du vent. La tempête semble forte pour être maîtrisée surtout par ceux d’entre eux qui se sentent morveux.
Ces cadres véreux, visiblement mouillés jusqu’à la moelle dans le détournement, au lieu de rassurer l’opinion de la qualité de leur gestion, font dans la délation, la diversion et la manipulation par le biais des journaleux qui ont choisi d’offrir leur plume aux plus offrants que de servir le journalisme.
Ces vieux caïmans, brisés par leurs agissements, montrent déjà que s’il y a audit de leur gestion, c’est sans nul doute qu’ils vont être servi à la CRIEF comme des ‘’délinquants’’ économiques. Est-ce pour échapper à cela qu’ils cherchent des punaises sur le manteau blanc du nouveau patron de la Caisse ? Qu’est-ce que ses relations avec X ou Y ont à voir dans une question d’audit sur la situation qu’il a hérité à la tête de la CNSS ?
Dans un article de presse commandé, il est écrit qu’ « un simulacre d’appel d’offres » aurait été lancé pour le recrutement d’une société d’audit avec déjà le nom d’un coupable à la clé. Quelle plaisanterie ! Ces gens-là, ont-ils été à la source pour savoir les conditions dudit appel d’offres ? Non. C’est tout sauf du journalisme.
Par ailleurs, ces soi-disant journalistes ont-ils une notion de l’audit ? Je pense qu’il y a lieu de les apprendre qu’un audit qu’il soit sur la gestion, la comptabilité ou l’administration, obéit à un certain nombre de règles et principes rigoureux et réglementaires, soutenus par des éléments de preuve irréfutables, notamment des écritures comptables.
Quoi qu’il en soit, le peuple a droit à la vérité. Quel que soit donc les menaces, les manœuvres malsaines et autres, le nouveau directeur de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale se doit de bien diligenter cette action entreprise par le CNRD. Si cela est, c’est sûr que des scandales à la taille ou presque du dossier Nabayagate, vont être servis au peuple de Guinée.
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Affaire à suivre…
Moussa KEITA