La permanence de l’UFDG a offert ce jeudi, 17 février 2022, l’image d’une salle d’audience où, le leader de ce parti, Cellou Dalein Diallo, sommé par la junte au pouvoir à travers la direction du patrimoine bâti public de quitter sa maison avant le 28 février, a brandi une pile de documents comme éléments de preuve pour expliquer comment cette portion de terre abritant « un hangar », qui faisait partie du patrimoine privé de l’Etat, lui a été cédée par décret du président de la République qui en avait bien le droit.
D’entré de jeu, celui qui est présenté aujourd’hui comme étant le principal favori aux futures élections présidentielles que la junte au pouvoir tenterait de salir a commencé par faire une précision non moins importante pour lui. « Je me suis dit qu’il est important de m’expliquer. Pas pour défendre un terrain ou une propriété mais pour défendre ma réputation. Je tiens à mon honneur et à ma réputation. Puis Dalein se lance dans un long exercice qui a consisté à expliquer comment le terrain qu’il occupe lui a été « cédé dans des conditions transparentes et régulières ».
Un montant ! 406 millions de francs guinéens. C’est le prix auquel il dit avoir acquis la maison. Un prix fixé par les services du ministre de l’Habitat conforment au prix du marché après une mission d’évaluation sur place. L’argent, Cellou affirme qu’il l’a eu grâce à un prêt accordé par une banque : la Société Générale. Brandissant ce qui est, selon lui, la copie du contrat de ce prêt signé de lui et du responsable de la banque, Cellou Dalein mentionne qu’un chèque (dont il a montré également la copie) a été émis par ladite banque à l’ordre du patrimoine bâti public. « C’est la société générale qui paye directement » au patrimoine bâti.
Puis Dalein brandit la copie d’une quittance délivrée par la direction du patrimoine bâti public après encaissement du chèque donné par la Société Général au titre du payement du prix de la maison. C’est ainsi que le président Conté « a pris un décret autorisant, au vu de tous les payements, la cession… Une copie m’est revenue, une est partie à la conservation foncière », ajoute Cellou qui montre à la presse une copie du titre foncier qui a été émis à son nom à la suite de cette procédure.
« Je ne me suis pas emparé d’un domaine public de l’Etat », insiste-t-il. « C’est le président de la République, qui en avait le pouvoir, c’est un domaine privé de l’Etat, il est important de faire la différence. Les domaines privés de l’Etat, l’Etat peut les céder. Dans le respect de toutes les procédures, ce n’est pas un bien public, c’est un bien privé de l’Etat qui m’a été cédé dans les conditions… », ajoute Cellou Dalein Diallo.
Le président de l’UFDG a même profité pour rappeler qu’à chaque tentative de lui retirer cette maison, l’Etat s’est rendu compte qu’elle est acquises sans faute. « Lorsque le capitaine Dadis est arrivé, ils ont affecté le bâtiment à un membre du CNDD, ils ont demandé à ce que je libère. J’ai rassemblé tous les documents, on a déposé. Les gens ont compris le capitaine Dadis m’a appelé pour présenter ses excuses qu’il ne savait pas que c’est acquis dans des conditions transparentes. Lorsque le Général Sékouba est arrivé, les gens sont allés encore pour dire non Cellou occupe le patrimoine de l’Etat, il a dit non, je connais le dossier il est acquis dans le respect de toutes les règles et les procédures », dévoile Cellou, face à la presse et entouré de proches.
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Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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