Initialement prévu ce vendredi 4 mars 2022, le verdict du tribunal de première instance (TPI) de Mafanco dans le procès des travailleurs licenciés de UMS a été finalement renvoyé à deux semaines. Motif invoqué: permettre à l’avocat des plaignants de répliquer aux pièces communiquées par l’avocat de l’UMS.
Pour rappel, c’est en 2018 que que ces travailleurs ont été licenciés pour, dit-on, avoir demandé une augmentation de salaire à cent pour cent.
« Comme on a demandé l’amélioration de nos conditions de vie et de travail et on n’a pas été au travail un jour, ils ont décidé de nous licencier. On avait fait plus de deux ans, trois ans, sans augmentation de salaire. On a demandé l’augmentation de salaire à cent pour cent. Cela n’est pas fait et ça nous créé de problème. Notre patron d’alors a dit qu’il ne peut pas augmenter le salaire, que celui qui ne peut pas travailler n’a qu’à rester à la maison…Que leur règlement intérieur dit que celui qui s’absente une seule fois doit-être licencié…Donc, on a porté plainte pour demander notre indemnité parce que c’est un licenciement arbitraire qu’ils ont fait. On nous dit que c’est l’inspecteur général du travail qu’il faut saisir. On l’a saisi et lui aussi il a fait son rôle, on a convoqué UMS en disant qu’elle ne peut pas licencier tous les 164 travailleurs le même jour pour des raison d’augmentation de salaire, si vous ne pouvez pas les réintégrer vous devez les régler conformément à la loi guinéenne. Ce que UMS n’a pas accepté et jusqu’à présent. La où nous sommes, on n’a pas pris notre indemnité. On avait même tenté des démarches auprès des autorités d’alors de Boké, notamment le préfet et le gouverneur », a expliqué Elhadj Karamba Koumbassa, un travailleurs licenciés.
D’après Elhadj Karamba Koumbassa, leur salaire mensuel variait entre trois millions de francs guinéens et trois millions huit cent, selon l’ancienneté. Ce qui n’est pas suffisant au regard des charges familiales, d’après lui.
« Dès que tu commences à travailler la charge familiale augmente. Le salaire qu’on prenait était petit par rapport nos charges », a ajouté l’ancien travailleur de UMS.
Djely Mamadou KOUYATE
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