Le Premier ministre était samedi soir sur le plateau de la télévision nationale. Lors de cette interview beaucoup critiquée par les internautes, parce que manquant d’annonces fortes, apparemment mal préparée, Mohamed Béavogui a quand même fait une déclaration qui a attiré les attentions. Et, elle porte sur le prix du carburant dans un contexte où la population craint une nouvelle augmentation du prix du litre à la pompe, ce qui viendrait aggraver davantage la précarité des Guinéens.
Parlant de la hausse des prix, Mohamed Béavogui invoque une crise mondiale « qui a été provoquée d’abord par la pandémie de Covid, c’est la première des raisons ». « Aujourd’hui, elle (la crise Ndlr) s’accélère avec la situation en Ukraine. Le prix du baril est passé pratiquement à 140 dollars, vous comprenez bien que c’est difficile alors que chez nous en Guinée, le calcul que nous avons fait pour un équilibre, il est à 129 dollars. Pour être honnête avec les Guinéens et transparent, sur chaque litre que vous dépensez, le gouvernement est obligé de payer 2700 francs guinéens. Vous payez 10 mille francs, le gouvernement paye 2700 francs guinéens. C’est ça la réalité. Nous travaillons pour essayer de coller les bouts », déclare le Premier ministre.
Quelle était l’opportunité de rappeler cet effort du gouvernement ? Mohamed Béavogui et son gouvernement tenteraient-il ainsi de préparer l’opinion à accepter une éventuelle augmentation du prix du litre de carburant à la pompe ?
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Thierno Amadou M’Bonet Camara
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