Les avocats des travailleurs licenciés et ceux de la société UMS étaient, à nouveau, au tribunal de Mafanco le vendredi 18 mars 2022.
Licenciés en 2018, ces ex-employés de la société UMS réclament leurs indemnités. Au sortir de la salle d’audience, l’avocat de la société UMS n’a pas voulu s’exprimer dans la presse. Par contre, maitre Moussa 2 Keita, avocat des travailleurs licenciés s’est confié aux journalistes présents.
« Le dossier a été renvoyé à la date d’aujourd’hui pour me permettre de répliquer aux différentes conclusions faites par la société UMS à travers ses avocats. C’est ce qui fut fait et le tribunal a fini par mettre le dossier en délibéré sur une question juridique soulevée par la société UMS qui est la fin de non recevoir tirée de la prescription. Ça veut dire que les travailleurs licenciés de la société UMS n’ont pas agi dans le délai de 24 mois parce que c’est ce qui est indiqué par le code du travail en son article 523, point trois, qui indique que les travailleurs doivent saisir l’inspection générale du travail ou le tribunal du travail pour réclamer leurs indemnités avant l’expiration de 24 mois. Alors selon la société UMS, les travailleurs licenciés n’ont pas agi dans ce délai. Que c’est après deux années passées qu’ils ont tenté une action en justice. Mais parallèlement, il y a des questions juridiques qui ont échappé UMS. Par cécité juridique, ils n’ont pas pu cerner le fond de cette question. Avant de parler de l’article 523 point trois, il y a le même article en son point un qui parle de la saisine de l’inspection générale du travail. Et les travailleurs licenciés ont saisi l’inspecteur préfectoral de travail de Boké après leur licenciement d’un mois seulement. Tout travailleur licencié a deux options. Soit tu saisis l’inspection générale de travail pour réclamer tes indemnités ou ta réintégration ou soit tu saisis directement le tribunal du travail. Mes clients sont passés par la deuxième option qui est la saisine de l’inspection générale du travail en saisissant l’inspecteur préfectoral du travail de Boké. Ce qui veut dire que c’est légal. Je vais conclure en disant qu’ils veulent dilater la procédure. Donc, le tribunal a renvoyé à huitaine. Soit les tribunal rejette ou soit il les reçoit sur leur question. Cet examen dépend de l’ultime conviction du juge audiencier mais en réalité les textes sont clairs en la matière. Il n’y a pas de prescription », a expliqué maitre Moussa 2 Keita, avocat au barreau de Guinée.
Donc, rendez-vous le vendredi 25 mars 2022.
Mamadou KOUYATÉ
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