L’avocat de la famille d’Alhassane Bangoura, décédé récemment en détention, était devant la presse ce jeudi 24 mars 2022. La famille du jeune homme mort pendant qu’il était accusé de vol d’un poste téléviseur, réclamé justice pour son fils.
Maître Sekou Koïta a expliqué aux journalistes qu’il a entrepris toutes les démarches pour obtenir la libération de son client, en vain. « Nous avons tout fait pour qu’il n’arrive pas ce qui est arrivé. Tous les moyens juridiques et judiciaires nous les avons utilisés, en vain. Nous avons usé de nos relations…Ce qui s’est passé dans l’affaire Alhassane Bangoura ne doit pas se passer dans un État civilisé », a déploré l’avocat.
Très révolté, l’avocat soutient que son client n’est pas décédé pour ce qui lui ai reproché. « Je le répéterai partout qu’il est décédé pour des raisons pécuniaires. Il est décédé pour des raisons d’argent pas pour des raisons juridiques et je suis prêt à le démontrer », a insisté l’avocat de la famille du défunt.
Fodé Dioubaté, l’assistant de Me Koïta souligne d’ailleurs quelques manquements dans la procédure qui a conduit à l’emprisonnement de feu Alhassane.
« Nous avons constaté des manquements dans cette procédure(….) Pour aller vite, l’enquête préliminaire a été bouclée et il a été transféré au parquet spécial pour tribunal pour enfant. Et là, à notre grand étonnement, le procureur spécial a fait retourner encore Alhassane Bangoura où il a passé la nuit du 28 février en garde vue au commissariat central de Nongo alors que les enquêtes préliminaires étaient mêmes bouclées. Nous avons constaté à des manquements aussi au niveau de l’article préliminaire du code de procédure pénal. Donc vous verrez aux alinéas 10 et 11, à ce niveau il est dit clairement que c’est la liberté qui est le principe et la détention c’est l’exception. Et là, nous avons eu à le rappeler. On ne met pas une personne en prison pour la télé, non, parce qu’il était en détention provisoire, préventive. Et autrement dit, il n’était pas encore prouvé ce pourquoi on l’accusait, on dit tu attends en prison », a-t-il déploré.
A signaler qu’Alhassane Bangoura était âgé d’une quarantaine d’années et père de six enfants. Il a été arrêté le 18 février puis déférés le 28 du même mois avant de décédé le jour de sa libération le 14 mars 2022.
Souleymane Bah pour Guinee114.com
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