À l’occasion de l’assemblée générale de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée de ce samedi 26 mars, Cellou Baldé, coordinateur des fédérations UFDG de l’intérieur a attiré l’attention du président Mamadi Doumbouya sur la gestion de la transition. Selon ce responsable du parti de Cellou Dalein Diallo, le navire de la transition risque de tanguer si toutefois la situation ne change pas.
« On nous avait dit qu’on ne doit pas violer la Guinée, mais plutôt lui faire l’amour. Mais à l’allure où vont les choses aujourd’hui, notre belle Guinée est en train d’être violée et violentée. Elle risque même de perdre l’usage de certains de ses membres si nous ne prenons garde, parce qu’à l’allure où vont les choses, notre Guinée est en train de pleurer. Les cœurs sont en train de saigner. Les mêmes causes produisant les mêmes effets. On ne peut pas se démarquer de l’objectif principal de la Transition et vouloir apporter un changement dans l’intérêt du peuple de Guinée. On se connait dans ce pays-là. Nous savons c’est quoi les aspirations profondes dans la majorité des Guinéens. On ne peut pas décider en lieu et place du peuple et des acteurs et dire que nous voulons faire de bonnes choses pour notre pays. Ce n’est pas possible, mon Colonel. Le navire de la Transition est en train de tanguer ; et il est temps que nous le remettions sur la bonne voie », alerte Cellou Baldé coordinateur des fédérations UFDG de l’intérieur du pays.
Sur les assises nationales lancées le 22 mars dernier par le président président de la Transition, Cellou Baldé n’y voit aucune opportunité. Des concertations au palais du peuple au déplacement des membres du CNT à l’intérieur du pays, Cellou Baldé n’y voit aucune importance. Il invite donc le CNRD à organiser le dialogue politique avec la participation des forces vives de la nation pour tenter de décrisper la situation.
« Nous avons commencé par les consultations et concertations au palais du peuple. Nous ne savons pas ce à quoi cela a servi. Pour nous cela n’a pas été pris en compte. Six mois après, on nous a parlé des consultations et de concertations tout azimut avec les missions inutiles et inopportunes du CNT à l’intérieur du pays. On ne connait pas c’est quoi les conclusions ; c’est quoi les contenus du rapport. Qu’est-ce que les populations ont dit là-bas ? Quelques semaines après, on nous improvise et on nous impose des assises qui n’ont aucune assise. Aujourd’hui, c’est évident que le navire est en train de tanguer. Les mêmes pratiques qui nous ont conduit au chaos et qui ont suscité le 5 septembre sont en train d’être répétées dans notre pays, parce que ce qui risque d’arriver avec le refus de dialoguer, le refus de se concerter avec les acteurs majeurs de la vie nationale, et pendant ce temps ce à quoi nous sommes en train d’assister c’est ce que j’appelle les méthodes dirigistes et centralisatrices. Une personne ou une poignée de personnes se retranchent dans un bureau pour penser, décident et agissent au nom du peuple. Et cela ne peut conduire qu’au chaos. C’est ce que nous avions connu de 58 à 84 ; la pensée unique. Mon Colonel, la solution est toute simple. Ouvrez le cadre de dialogue pour qu’il y ait concertation, que les acteurs majeurs de la vie nationale, les acteurs politiques, la société civile, les autres forces vives de la nation se retrouvent avec vous CNRD, Gouvernement pour s’entendre sur les fondamentaux de la Transition pour ne pas répéter les erreurs du passé », a proposé l’ancien député uninominal de Labé.
Diop Ramatoulaye
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