Le mardi 29 mars 2022, le procureur général près la cour d’appel de Conakry, Alphonse Charles Wright et le colonel Bala Samoura, haut commandant de la gendarmerie nationale se sont livrés à des attaques par médias interposés qui les a values des suspensions. Invité de Fim FM ce mercredi, le président du mouvement démocratique libéral (MoDeL) estime que cela dénote d’un certain niveau de « déliquescence dans le fonctionnement de nos institutions ».
« J’ai suivi ça, je pense hier. Je crois que le débat tournait autour des questions juridiques, des questions de forme sur des habilitations et tout ça que je ne maîtrise pas bien parce que moi je ne suis pas juriste. Mais je me dis que ce type de spectacle quand même on peut l’éviter parce que ça n’honore pas tout a fait notre pays. Ce ne sont pas des responsables les moindres. Je crois que ceci dénote un certain niveau de déliquescence dans le fonctionnement de nos institutions où certains ont pris les mauvaises habitudes dans la conduite de la gouvernance. En l’occurrence, il est difficile pour certains administrateurs de respecter les lois du pays. Je ne vais pas faire un jugement de valeur sur ce que tel aurait dû faire ou tel autre aurait dû éviter. Mais ce qui est certain, ce que la Guinée est encore en train de replonger dans des pratiques que nous avons connues de par le passé, de la cacophonie au sommet de l’Etat tout ceci n’est pas de nature à rassurer les citoyens encore moins ceux qui regardent la Guinée et qui voudraient que ce pays aille de l’avant.
En ce qui concerne le procureur Charles Wright que j’ai connu par le fait de ses actions comme tout le monde que je ne connais pas personnellement. Mais j’avoue que j’ai de l’admiration pour lui pour ce qu’il a eu à faire au temps du régime d’Alpha Condé. Le courage dont il a fait preuve et qu’il continue d’avoir. Donc je pense qu’il fait partie des réformateurs de ce pays. Des gens qui portent une ambition de réformer, de redonner à la Guinée une image plus respectable, plus honorable », a martelé Aliou Bah, président du MoDeL.
En revanche, pour le leader politique, la justice étant une véritable boussole tarde à s’affirmer. « Il y a des raisons de s’inquiéter parce que cette justice dont on parle, qu’on a voulu mettre au cœur à travers les discours du Président de la transition, de certains de ses collaborateurs tarde à s’affirmer comme étant une véritable boussole. C’est l’exécutif de la transition qui continue d’avoir une main mise, une certaine influence. Et nous savons aussi que la gendarmerie et la police pour ce qui concerne le précédent régime n’ont pas brillé par leurs esprits républicains. Quand on parle de la gendarmerie et bien entendu colonel Bala Samoura, il n’est pas exempt des reproches par rapport à tout ce qui s’est passé dans ce pays. Il fait partie des comptables du bilan d’Alpha Condé en termes de gestion de l’ordre public, de gestion de sécurité intérieure, de répression. La gendarmerie a été citée dans beaucoup de rapports et il fait partie des plus hauts responsables de la gendarmerie. Aujourd’hui il est le haut commandant et bien entendu, il faut se poser la question à savoir est-ce qu’il est prêt à faire sa mutation? Bien entendu la justice pourrait bien s’en occuper. Est-ce qu’il est encore prêt encore à continuer à avoir la même habitude? Je n’en sais rien! Mais ce qui est certain c’est que le problème semble être assez délicat », a-t-il fait remarquer.
À noter que plusieurs observateurs commencent à se poser des questions sur la volonté du CNRD à faire de la justice la boussole qui va guider toutes les actions.
Mamadou Macka Diallo
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